Dod, au soleil des Écrins... et en mission scientifique !

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En enchaînant l'ascension d'une douzaine de faces sud de haut niveau, Lionel Daudet et son compagnon de cordée, Mathieu Cortial, en "profitent" pour contribuer à la connaissance des espèces végétales d'altitude en lien avec le Parc national des Ecrins.

Et c'est reparti ! Lionel Daudet, aventurier des cimes, est parti en vélo de chez lui, avec son compagnon de cordée Mathieu Cortial, pour enchaîner une douzaine de faces sud de haut niveau dans le massif des Écrins : "Le soleil des Écrins". Depuis son départ, le soleil des Écrins n'est pas toujours de la partie mais le moral reste bon !

 

Sous les feux de l'actualité médiatique après la réalisation de son "dodtour" (le tour de France en suivant la frontière exactement, sans aucun moyen motorisé), la nouvelle expédition de Dod est du même esprit, avec en prime un volet scientifique en partenariat avec le Parc national des Écrins : contribuer à la connaissance des espèces végétales de haute montagne.

Pour ce faire, Lionel et Mathieu réalisent dans les voies escaladées des photos de plantes, avec des relevés d'altitude qui seront transmises à Cédric Dentant, botaniste au Parc national des Ecrins .

alt"Ces données, loin d'être accessoires, serviront à analyser plus finement la répartition des espèces en haute montagne, et mieux comprendre comment l'Évolution a structuré la diversité floristique dans de telles conditions écologiques" commente Cédric Dentant, qui coordonne notamment un programme de recherche, "écologie verticale", sur ce sujet.

En 1879, un botaniste (M. Carret) écrivait : "L'alpinisme, j'en ai la conviction, est appelé à étendre le domaine de l'Histoire naturelle et à rendre d'immenses services à l'étude des diverses branches de cette science, et tout spécialement à l'étude de la botanique".
"Le programme de recherche "écologie verticale" a ouvert la voie dès 2009. Avec le "Soleil des Écrins", c'est à présent l'alpinisme de haut niveau qui fait écho au propos de Carret. Nous y sommes !"

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10 ans après la Skyline (le tour de l'Oisans par le haut), au cœur du parc national des Écrins, Lionel Daudet  (à droite sur l'image), dit "Dod", repart avec son "vieux" compagnon Mathieu Cortial pour un projet de mobilité douce où s'entrechoquent passé, présent et futur : « Le soleil des Écrins ». Une nouvelle aventure « à sa porte », à la fois sportive et scientifique, dans la plus pure tradition des ...alpinistes naturalistes d'antan.

Alors que 2014 voit se célébrer les 150 ans de la première ascension de la Barre des Ecrins,  ce projet ne se veut pas seulement commémoratif. Il veut s'inscrire dans son temps, dans cet élan créatif qui caractérise désormais l'alpinisme contemporain.
"Le soleil des Écrins" traduit l'envie de rendre hommage aux alpinistes qui, justement, forment les dignes héritiers de Whymper, et ont écrit les dernières pages de la saga des Écrins, en ouvrant les voies les plus difficiles du massif : les Borgis, Moulin, Cambon, Kempf, Roux...
Plus largement, dédicacer ce projet à tous ceux qui, souvent avec discrétion, repoussent toujours plus loin les limites de la connaissance humaine ... et scientifique, participant ainsi à la belle avancée de l'humanité..."

Pour en savoir plus, lire l'interview de Dod sur le site Montagne reportages

Pour suivre le périple voir la page Face book du Soleil des Ecrins

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Pour en savoir plus sur l'écologie verticale

voir aussi l'article : La recherche au sommetaoût 2010
Savez-vous qu'il y a des fleurs sur les plus hauts sommets des Ecrins ? C'est en quête de compréhension de l'histoire de ces plantes particulièrement courageuses et obstinées, qu'un travail de recherche est mené entre le Parc et le Laboratoire d'écologie alpine.

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Botanique et génétique en cordée - août 2011

Botanistes et chercheurs continuent de s'accrocher aux parois des Écrins pour mieux comprendre comment certaines espèces ont affronté les glaciations. Cette année, c'est en Oisans, dans le cirque du Soreiller qu'ils ont traqué les plantes en coussins.

altLa plante la plus haute de France !
A 4070 mètres d'altitude, sur le pilier sud des Écrins, la saxifrage à feuilles opposées tient le record d'altitude des plantes du massif... et des alpes françaises. Une observation fort symbolique à l'actif du programme « écologie verticale » réalisé dans le Parc national des Écrins et qui vient de faire l'objet d'une publication.