C'est le projet mis en place cette année dans la classe de cycle 3 de l'école de Pelvoux (CE2-CM1-Cm2) avec Christophe, garde-moniteur du Parc national des Ecrins

Il s'agit d'apprendre à mieux connaître notre environnement en l'observant, tels des géographes, et en l'étudiant sous différents aspects à dominante géographique.

De l'observation de deux photos, versant adret et versant ubac, qui représentent le paysage visible de part et d'autre de l'école, on dégage différents thèmes d'étude...

La végétation : étude de l'étagement de la végétation du milieu montagnard, les différences entre adret et ubac, et l'action de l'homme sur elle pour la pratique de ses activités. Puis nous comparons des vues aériennes en 1948 et 2014 pour comprendre l'action de l'homme sur son territoire en fonction de ses activités.
L'hydrologie : mise en évidence des différents cours d'eau, les traces du passé (les canaux d'hier et d'aujourd'hui), mise en avant d'une production d'électricité avec l'usine des Claux. Ce thème sera complété et enrichi avec la visite du musée des Claux et l'intervention d'une association locale qui gère et entretient les canaux du village.
L'occupation humaine : nous comparons les différents versants, pourquoi l'homme a t-il construit là et pas ailleurs ? Nous comparons autrefois et aujourd'hui pour voir le développement de l'habitat et quelle construction pour quelle activité économique ?

La comparaison autrefois/aujourd'hui se retrouve dans chacun des thèmes mais on lui réserve un thème à part entière pour comprendre le paysage d'aujourd'hui ; pourquoi il s'est construit et a évolué ainsi !

Ainsi les élèves apprennent à observer en prenant des notes, ils se questionnent et essaient de trouver des réponses dans ce qu'ils voient sur le terrain ou sur le travail fait en classe avec Christophe.
Ils se mettent dans la peau d'un géographe en apprenant à faire des croquis, des cartes thématiques et leurs légendes correspondantes, analyser des photos de paysages.

Toutes les séances aboutiront sur une exposition en fin d'année...

Louis raconte : "Avec la classe, nous travaillons sur les paysages en géographie avec un garde du Parc national des Écrins qui s'appelle Christophe. Le premier jour, nous devions faire une sortie avec lui mais comme il ne faisait pas beau nous sommes restés en classe et Christophe nous a appris à faire un schéma d'un paysage.

La deuxième fois, nous sommes allés étudier les environs toujours avec Christophe. Nous sommes partis de l'école jusqu'au camping. Nous nous sommes arrêtés un bon moment pour observer la vie autour de nous, les arbres, les feuilles et un peu d'animaux. Et nous sommes repartis. Nous avons marché vers le pont du Bouisset, pont qui traverse le ruisseau. Nous avons monté la piste et nous avons marché jusque sous le télésiège ; entre temps, Christophe nous a raconté les nombreux arbres : pins, frênes, chênes, trembles, saules,..."

Novembre 2013 - Observer et comprendre le paysage

Point 1 : Camping de Pelvoux
Un camping est un aménagement de l'homme pour une activité touristique. Celui de Pelvoux est fermé pour cause de débordement de la rivière, coulée de boue.
A environ 1250 mètres d'altitude, nous observons la végétation en bord de rivière :
- frêne : c'est un bois de chauffage élastique qui autrefois servait à fabriquer les roues des charrettes. Les feuilles sont souvent données au brebis et aux chèvres qui les adorent.
- saule des rivières : les anciens s'en servaient pour se guérir, on trouve de l'aspirine dans son écorce.
- bouleau se reconnaît à son écorce bien blanche.
- épine vinette
- cynorrhodon
- aubépine
Christophe, le garde du Parc, nous apprend que la forêt du bord des rivières s'appelle la RIPISYLVE.

Point 2 : pont du Bouisset dans le camping
Nous avons mesuré la largeur de la ripisylve : environ 200 pas.
Nous observons d'autres espèces d'arbres:
- tremble : ses feuilles donnent l'impression de trembler avec le vent.
- noisetier
- érable
- châtaignier
Nous découvrons les premiers mélèzes.

Point 3 : route du Bouisset qui monte vers les pistes
L'espèce dominante est le mélèze en amont. La pente devient plus raide et les mélèzes plus nombreux.
On se trouve dans une zone de mélange : forêt de pente – ripisylve – mélèzes

Point 4 : arrêt sous le télésiège milieu de la piste noire
Nous avons une belle vue sur le village et on en conclut que l'ancien village a été construit sur la rive gauche plus au soleil et, avec l'activité touristique, des nouveaux bâtiments ont été construits pour accueillir les touristes sur la rive droite au pied des pistes.
Nous observons aussi que sur le versant opposé les feuillus sont plus hauts en altitude.

A nos pieds, se trouve une source. Christophe explique que le calcaire se dépose sur la mousse et les racines et forme ainsi une roche neuve que l'on appelle le « tuff ». Les anciens pouvaient s'en servir dans la construction.
De ce point, nous voyons des pistes et des remontées qui témoignent d'une activité touristique d'hiver : le ski.

Point 5 : en bas de la piste du château d'eau
Cet espace est largement aménagé pour la station :
– château d'eau pour canons à neige
– logements pour les skieurs
– remontées/pistes
– route en terre

Conclusion :
Lorsque le relief est plat, on observe surtout des feuillus et dès que la pente est plus forte, on voit des mélèzes.
La montagne est organisée en étages en fonction de la pente, de l'altitude,...

L'exposition des travaux

La présentation des travaux sous la forme d'une expostion, ouverte à la visite aux plus petits...