" Terre de rencontres " : voilà qui qualifie très bien la commune de Saint-Jean Saint-Nicolas, située à un carrefour géologique, climatique, géographique et humain. Le Drac Blanc venant de la vallée de Champoléon et le Drac Noir venant d´Orcières se réunissent en amont de Pont-du-Fossé (hameau le plus important des 17 que compte la commune), pour former un Drac qui, partant de là, va traverser la plaine du Champsaur pour entrer dans l´Isère un peu plus loin. Au sud-ouest du Parc national des écrins, le climat d´influence océanique subit quelques retouches méditerranéennes et met la commune à l´écart des excès de sécheresse et de froid.

A Saint-Jean Saint-Nicolas, la vallée du Champsaur s´élargit et les montagnes s´écartent pour laisser passer le soleil et s´épanouir la vie. Le Drac, un peu domestiqué, ne bondit plus en cascades tumultueuses, mais il garde son caractère de torrent alpin, divaguant en tresse dans une ripisylve remarquable par son intégrité.
  L´agriculture est ici bien vivante : vaches laitières, moutons, cultures, haies et chemins entretenus, ne sont pas un simple décor planté pour les visiteurs ; ils vivent car ce sont réellement des outils de travail. Saint-Jean Saint-Nicolas est une somme d´équilibre : l´agriculture et le tourisme, l´aigle du Palastre et les parapentistes, le Drac et son débit fluctuant, le troupeau et le coq de bruyère, etc...

Patrimoines

Cette communauté était composée autrefois de deux paroisses, celle de Saint-Jean de Montorcier (depuis le XIe siècle) et de Saint-Nicolas. Puissante famille seigneuriale, les Montorcier possédaient toutes les terres des vallées de Champoléon et d´Orcières jusqu´au XVIe siècle.

A Pont-du-Fossé, on franchit le Drac depuis fort longtemps, malgré les crues autrefois dévastatrices. C´était, jadis, un lieu de passage commercial particulièrement important pour rejoindre la Haute-Durance à pied ou à dos de mulet, par les cols de Freissinières ou d´Orcières. Les troupeaux de moutons et brebis transhumants y passaient, montant de Provence vers les alpages d´Orcières.

A faire, à voir

A Saint-Jean Saint-Nicolas se pratique toute l´année un tourisme "vert " (camping, hébergements collectifs, nombreux gîtes et chambres d´hôtes).

La commune possède plusieurs pôles d´attraction naturels, culturel et services. Sur Le Drac, on pratique la pêche et les activités d´eau vive. Le bourg de Pont-du-Fossé abrite des commerces, le pôle de santé, les bureaux et l'accueil du secteur du Champsaur du Parc national des Ecrins dans Maison de la Vallée ainsi que le musée du Moulin. Tout cela face à une importante hêtraie sapinière coiffée d'un mélézin.
Un réseau de sentiers balisés et entretenus très variés permet des promenades pour tous les goûts. Les maisons fortifiées racontent le passé de quelques riches familles Champsaurines. Certains hameaux possèdent un charme particulier, comme celui des Roranches, ou de Coste Belle (abandonné depuis 1954). Les oiseaux des falaises et du bocage et la faune de montagne, très présents, constituent une réelle richesse biologique à découvrir, sans la déranger.En hiver, on peut pratiquer le ski de piste dans l´une des stations situées à proximité, le ski de fond ou bien choisir la randonnée à raquette sans oublier la patinoire de plein air située au cœur du village.

Le point d´accueil du Parc national des écrins en été à Prapic (Orcières) et la Maison de la Vallée ouverte toute l'année (Pont-du-Fossé) accueillent le public et proposent des expositions.
^{(Sources : " Champsaur Valgaudemar Circuits de découverte ", CAUE des Hautes-Alpes – textes de Patrick Domeyne)}

A lire

Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :

• La mémoire des ruines : Coste Belle en Champsaur, hameau ruiné des Hautes-Alpes, RODRIGUEZ L., 2002
• Histoire du Mandement de Montorcier, RANGUIS J. (Abbé), 285 p., 1978
• La Chapelle du Moulin (1814-1997) de Pont du Fossé, court texte intégré au classeur "Sites et curiosités"
• Documents relatifs à la vie économique et sociale de la Révolution - Election de grenoble (partie comprise dans le département des hautes-Alpes) : Le Champsaur et le Valgaudemar en 1789, Abbé P. Guillaume, extrait du Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes de 1912

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