Environ la moitié des forêts françaises actuelles n'existait pas il y à 200 ans. Il s'agissait de terres agricoles (cultures, prairies pour les troupeaux...) qui se sont recouvertes de forêts après l'abandon de l'agriculture.

Ces forêts sont qualifiées de récentes en comparaison avec les forêts dîtes anciennes qui n'ont jamais été converties à l'agriculture. Les forêts anciennes ont conservé un sol et un couvert forestier dans le temps, même si l'exploitation du bois a pu être plus ou moins intensive.

Au niveau floristique, le Lys Martagon est 6 fois plus présent dans les forêts anciennes (Boscodon, Fournel...) que dans les forêts récentes. A contrario, l'Aubépine est 2 fois plus présente dans les forêts récentes. C'est ce qu'explique Julien Guilloux, chargé de mission eaux et forêts au Parc national des Écrins, qui entreprend un inventaire des forêts anciennes dans le massif.

Les forêts anciennes s'adaptent mieux aux changements climatiques et abritent des espèces nécessaires à la dynamique forestière. Les forêts anciennes pourraient elles servir de réservoir pour la recolonisation de forêts récentes par certaines espèces ?