
Depuis plusieurs années nous suspections la présence de la chouette chevêchette sans avoir pu la démontrer. Cette fois ci, c'est chose faite. Ce 25 février 2009, Jean Paul Martin, garde-moniteur de ce secteur, a écouté pendant plusieurs minutes deux individus qui hululaient, vers 18h au cœur de Villard Reymond.
- Sortie crépusculaire organisée à l’occasion de la Fête de la nature par le groupe local gapençais de la LPO, le 16 mai 2009, à 18h30, à Gap au Centre social de Beauregard.
Á Champoléon, dans la vallée encore très enneigée, une trentaine de personnes a participé à la projection proposée à la maison du berger et à la sortie qui suivait. «La Hulotte a chanté au loin, dans notre dos !» raconte Marc Corail, garde-moniteur du Champsaur, qui animait la soirée.
Á Vallouise aussi, une trentaine de personnes a assisté à la conférence avant d'écouter la hulotte... juste en sortant de la maison du parc. La même espèce a été entendue également par la vingtaine de personnes réunies dans le Valgaudemar. Dans l’Embrunais, la conférence s'est déroulée à la maison du parc... et les participants auraient bien aimer tenter une séance d'écoute. Ce sera pour une prochaine fois.
En Isère, on a aussi entendu des hulottes dans le Valbonnais mais elles sont restées silencieuses au Bourg-d'Oisans. Les participants avaient pourtant bien retenu les chants de chacune des espèces durant la projection à la maison du parc...
Du côté de Gap-Charance, c’est un public nombreux (80 personnes !), qui a suivi cette animation au cours de laquelle une chouette hulotte rousse qui avait été soignée par le Centre de soins de la faune sauvage Aquila 04 et 05 a été relâchée (lire le compte-rendu détaillé ci-dessous).
La soirée à Gap-Charance
C’est un public nombreux, tout yeux et tout oreilles, qui a suivi cette animation, dans le domaine communal de Charance, dont une partie de la superficie est un refuge LPO, jardin d’oiseaux au cœur de l’agenda 21 de la ville de Gap.
Le service animation de la ville, sous la houlette d’Isabelle Bruet, organisateur de la soirée, avait fait appel à deux personnes pour animer cette nuit de découverte des rapaces nocturnes : un agent du siège du Parc national des Ecrins, Didier Brugot et la responsable du Groupe local gapençais de la Ligue pour la protection des oiseaux, Eliane Dupland. Ils racontent...
"Il faisait nuit noire, lorsqu’à 20h au pré de la Danse, environ 80 personnes se sont présentées au rendez-vous, alors qu’une cinquantaine était attendue ! Le relâché d’une chouette hulotte rousse, soignée au Centre de soins de la faune sauvage, s'est bien passé. Nous l'avons relâchée à 20h25, non loin de la passerelle qui franchit les lacs. Elle avait l'air calme malgré le stress que l'on peut imaginer. Elle est restée libre, posée sur la main environ 15 secondes, observant tout autour d'elle, avant de prendre son envol en lisière du grand pré qui s'étend jusqu'au sapin d'Espagne. L’obscurité nous l’a fait perdre de vue - la lune ne s'est levée que vers 23h15 - alors qu'elle était à une dizaine de mètres de hauteur à proximité de grands arbres.
Chacun d’entre nous a pu découvrir les visages des participants à la lumière artificielle de la salle de projection de Charance et regarder la mini-exposition « Plumes de nuit » et son livret proposés par la LPO. Une courte projection de 25 diapositives sur les 5 espèces de chouette et 3 de hibou qui fréquentent les Hautes-Alpes et l’observation d’une pelote de réjection de chouette hulotte à la loupe binoculaire, étaient l’occasion de présenter le régime alimentaire, la vision nocturne, l’ouïe performante et le chant de la hulotte.
Nous avons été agréablement surpris par la motivation de tous, y compris les enfants. Le groupe a été remarquablement attentif et silencieux. Obtenir un silence parfait pendant 1/4 d'heure, à 22h en forêt, paraissait une gageure ! Le mâle de hulotte prévu au programme n'a pas chanté. Mais plus haut dans les bois, certainement au-dessus du canal du Drac, à au moins 800 m de distance, une hulotte a chanté deux fois à 21h57. A une telle distance, l'intensité du chant était très faible. Cependant, environ un quart des participants ont dit l'avoir entendu. Un canard colvert est passé en vol en criant, pour l'ambiance sonore."