L'observation de bruant des neiges réalisée cette hiver était bien une première... mais pour la partie haut-alpine du parc national des Écrins !

Il raconte d'ailleurs cette "rencontre atypique" dans l'Atlas des Vertébrés (tome 2) "Faune sauvage des Alpes du Haut-Dauphiné" co-édité par le Parc national des Ecrins et le CRAVE.

"(...) Il niche dans les régions arctiques et hiverne dans les îles britanniques, sur les côtes européennes et en Russie méridionale. Quelle ne fut donc pas ma surprise de me trouver presque « bec à nez », au débouché d'un éperon isolé du cirque glacière de la Pilatte, à 2580 m, en plein été (25 juillet 1986, Saint-Christophe-en-Oisans) avec un mâle de cette espèce ! Aperçu de loin, la confusion est possible avec la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis) mais, dans le cas de ce mâle en plumage d'été, la tête blanc pur et le dos noir ne laissent aucun doute : l'oiseau observé (pendant au moins 30 secondes), à 4 mètres de moi sur la moraine, exclut tout risque de confusion.

Rencontre atypique : les bruants des neiges qui hivernent en France (entre 100 et 500 individus) arrivent en octobre (voire fin septembre) et repartent fin mars (maximum début avril). Ils se cantonnent aux côtes, de la mer du Nord au golfe de Gascogne. L'espèce est également observée régulièrement en Provence (surtout en Camargue) depuis les années 60. Remontant la vallée du Rhône pour rejoindre ses quartiers d'été, cet individu égaré a pu retrouver en Oisans un biotope qui lui convenait. Ce bruant est en effet une espèce plutôt montagnarde, qui niche dans les terrains rocailleurs."

Lire aussi l'article sur l'observation d'un bruant des neiges dans le Champsaur en décembre 2012

C'est en regardant ses photos d'un groupe de niverolles que Marc Corail, garde-moniteur dans le Champsaur, a repéré l'intrus : un visiteur venu du froid...