L'archéologue départementale et la DRAC l'ont étudiée : il s'agit d'une hache polie et retaillée datant  du Néolithique, soit environ 4000 ans avant notre ère.

La pierre aurait été taillée, polie, puis retaillée au niveau de l'embout : "On voit que le façonnage de la pierre, encore visible dans la partie qui servait à la tenir, a été fait d'abord par percussion avec une autre pierre".

"Un polissage partiel par frottement sur un polissoir dormant de roche dure a ensuite été effectué sur la partie utile de l'outil. [...] Il a donc fallu plusieurs heures pour polir cet objet de roche sombre et dure". Le manche de cette hache, était probablement en bois et n'a pas été conservé.

"Il s'agit sans doute d'une dolérite, roche magmatique que l'on trouve en filon dans le massif des Ecrins", explique Didier Brugot, technicien de l'environnement au Parc national des Écrins. Plus particulièrement chargé des questions de géologie, il a aidé la maman de la fillette qui travaille également au Parc, dans les démarches d'identification.

Pour les archéologues, la présence de cette pierre n'est pas considéré comme un indicateur de site archéologique (elle a pu être perdue ou abandonnée). De plus, le lieu de la découverte est trop urbanisé pour approfondir les recherches.

La fillette va faire une fiche de signalement de sa découverte, fortuite mais archéologique, auprès de la DRAC... et elle conserve cette belle trouvaille !