Cette espèce se distingue des autres potentilles par sa belle hauteur et sa grande corolle jaune d’or, d’environ 30 mm de diamètre. Ses tiges robustes sont plutôt dressées et ses feuilles de base sont divisées en cinq folioles. Elle pousse le plus souvent en petites touffes de deux à cinq tiges, parfois isolément. Son repérage demeure difficile dans la prairie de hautes herbes, riche en fleurs. Strictement limitée à la tranche d’altitude 1600-2000 m, la potentille du Dauphiné ne supporte pas l’ombre ; elle se plaît sur des sols profonds, potentiellement forestiers. Ces exigences relatives au milieu de vie en font une plante très rare.

Endémisme à double foyer

Le mot endémique ne veut rien dire lorsqu’il n’est pas suivi d’une indication d’ordre géographique. La potentille du Dauphiné est bien évidemment une endémique dauphinoise, c’est-à-dire qu’elle ne pousse qu’en Dauphiné. À vrai dire, il existe également quelques petites stations dans le massif savoyard des Bauges. Voici donc un endémisme à double foyer !

A lire

Au centre de documentation du Parc national des Ecrins :

• Etat des lieux, répartition et évolution des populations de Potentilla delphinensis dans le Parc national des Ecrins, LLAS C., Université d'Aix Marseille, rapport, 74 p., 2012

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