Les lacs polaires
Dégelés pendant 2 à 3 mois, ce sont les plus froids, ils ont une très courte période estivale de production biologique.
Ils sont apparus au cours du retrait des glaciers, parmi eux les lacs des Rouies, d'Arsine, des Quirlies et le lac de l'Eychauda . Ils sont dits oligothrophes : pauvres en nourriture.
Comme le lac des Quilies, celui de l'Eychauda est directement lié au glacier qui l'alimente et à son recul. Toutefois, à la différence du précédent, ce n'est pas une moraine qui bloque son écoulement, mais un verrou rocheux granitique.
Alimenté principalement par le torrent émissaire du glacier de Séguret-Foran, le lac de l’Eychauda est de type glaciaire : froid avec des eaux chargées de farine de roche, en déficit d’oxygène en hiver, il est peu propice à la vie même si quelques truites, issues d’alevinages effectués dans les années 50 et 60 y subsistent. Niché dans une profonde cuvette, à l’ombre de hautes parois, il reste longtemps englacé. Des icebergs persistent parfois jusqu’en août. Son torrent émissaire ne reste pas en surface mais se perd dans un système de failles et d’éboulis.
"Un roc sort de l'eau, l'autre déchire le ciel. Tout est immobile. Des névés dédoublent pour une illusion de grandeur quand la perfection est dans le reflet", extrait de Lacs des Ecrins
A lire
Au centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Lacs des Ecrins, photographies B. BODIN, textes C. DAUTREY, Ed Libris, 163 p., 1999
- Les lacs d'altitude dans les Alpes françaises, thèse, EDOUARD JL., 809 p., 1994




