Une bien longue randonnée, offrant, de lacets en traversées, des points de vues magnifiques sur la vallée du Drac de Champoléon, puis remontant le fil des cascades jusqu'au chapelet des lacs dans leur ecrin minéral.
"Bienheureux randonneur de début de saison qui aura le privilège de découvrir les lacs encore enneigés avec juste leur anneau turquoise de dégel. Il ne reste alors plus qu'à trouver une dalle de gneiss bien polie et bien exposée, s'y installer confortablement et scruter le paysage à la recherche des bouquetins." Marc Corail, Garde-moniteur en Champsaur
Le secteur des lacs est un lieu de reproduction du lagopède alpin. Dans ce monde minéral, le mimétisme des oiseaux rend presque illusoire la possibilité de les découvrir au milieu des pierres. Pourtant parfois, la chance peut surprendre le randonneur matinal ou le campeur qui aura su installer son bivouac dans l'un des rares espaces plats qui dominent les lacs.
Les polis glaciaires
Sis dans un ancien cirque de surcreusement glaciaire, les lacs sont ceinturés de belles roches de gneiss blancs-roses qui ont été progressivement polies par l'érosion des glaciers. On y trouve de très beaux spécimens de gneiss « oeillés » de grosses amandes de feldspaths. Un feldspath est un minéral coloré constitué d’éléments chimiques (silicate, potassium, calcium...). Dans le cirque inférieur, on retrouve également de beaux polis mêles de pelouses où les chamois aiment à faire la sieste.
A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Lacs des Ecrins, photographies B. Bodin, textes C. Dautrey, Ed Libris, 163 p., 1999
- Etude hydrobiologique de deux lacs de haute altitude des Hautes-Alpes : les lacs de Crupillouse (2640 et 2670 m), rapport, CAVALLI L. ; CHAPPAZ R. ; 2003