Animation pour sensibiliser les enfants à l'interdépendance entre homme, animaux, végétaux et écosystèmes
Matériel
- Les étiquettes du livret pédagogique (pages 50-51) ou des étiquettes confectionnées par vos soins représentant plusieurs espèces d’animaux, un être humain, une forêt, une prairie et les 4 éléments
- Pinces à linge (une par enfant)
- Ficelles d’environ 2 m (une par enfant)
Déroulé du jeu
- Distribuer une étiquette d’un animal ou d’un écosystème à chaque enfant.
- Chaque enfant accroche sur lui face visible l’étiquette avec une pince à linge.
- Pour l’étiquette éléments (eau, air, sol, lumière), soit elle est donnée à un enfant, soit elle est fixée sur une chaise ou une branche par exemple.
- L’animateur, qui a avec lui toutes les ficelles, demande qui a besoin des éléments et uniquement des éléments pour vivre.
- Après réflexion et discussion, est désignée soit la forêt, soit la prairie.
- L’animateur relie la forêt (ou la prairie) avec les éléments. Il est important que le lien soit lâche. Indiquez qu’une fois dans le jeu, les participants restent immobiles.
- On place de la même manière la prairie (ou la forêt).
- Les enfants tiennent dans une main leur lien et reçoivent dans l’autre main les brins reçus des autres participants.
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Ensuite, l’ordre importe peu, les animaux sont placés au fur et à mesure. Les participants tiennent la ficelle en son milieu de telle sorte que deux brins sont libres et peuvent être associés avec des éléments de l’écosystème. Exemple : le pic épeiche creuse une loge dans l’arbre et mange des fourmis. Un brin vers les arbres et l’autre brin vers la fourmi.
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Lorsque tout le monde est dans le jeu, demander ce que ça évoque pour eux. Les enfants parleront certainement d’une toile d’araignée.
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Demandez-leur ce que représente cette toile. L’idée est de faire comprendre qu’elle représente les liens entre les membres de cette communauté, des liens pas seulement alimentaires mais également de protection, d’entraide, de dérangement ou autres interactions.
Maintenant, proposez de faire vivre cette toile en introduisant une perturbation. Par exemple : c’est ma forêt, j’ai besoin de couper un arbre pour me chauffer cet hiver. Ou : un épervier passe dans cette forêt et mange une mésange charbonnière. Ou : l’agriculteur a besoin de faucher la prairie pour nourrir ses vaches. Ou : une maladie décime les campagnols de la forêt.
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Prenons l’exemple de l’arbre. Faites asseoir l’enfant qui a l’étiquette arbres. Demandez-lui de tirer doucement sur ses ficelles. Toutes les personnes qui ressentent une tension s’assoient à leur tour. Puis demandez à tout ceux qui se sont assis de tendre à leur tour légèrement leurs ficelles. Les personnes ressentant une tension s’assoient à leur tour. En quelques tours, tout le monde est assis.
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Demandez-leur alors ce que cela veut dire. Il y a fort à parier que la première idée sera de dire que tout le monde est mort. Montrez votre étonnement, en demandant : « comment, je n’ai abattu qu’un arbre et tout est détruit ? C’est ce qui se passe à chaque fois que l’on coupe un arbre ? »
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Après discussion, vous arriverez à leur faire comprendre que non, tout le monde n’est pas mort, mais que lorsqu’une action est réalisée dans un écosystème, tout le monde ressent quelque chose soit de très fort (il faut déménager, j’ai moins de nourriture…), soit de très léger (je continue à faire de la balançoire sur un arbre qui n’a pas été abattu). Ce changement peut être bénéfique (l’herbe prendra la place de l’arbre, et l’abeille aura plus de fleurs à butiner), ou néfaste (les chenilles de papillons auront moins de feuilles à manger, et la chouette devra se trouver une autre loge pour son nid).
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Vous pouvez essayer une autre perturbation et constater que le résultat est le même.
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Terminer l’activité par un tour de parole. Qu’ont appris les enfants ? Vous pouvez conclure en expliquant la notion d’interdépendance des écosystèmes.