- Année scolaire : 2012/2013
Dans l'école, il y a 3 classes, celle des plus petits (maternelles), celle des moyens (CP, CE1, CE2) et celle des grands (CM1, CM2). Nathalie Fourbet et Samuel Théric sont les enseignants des cycles 2 et 3 qui comptent respectivement 13 et 25 élèves.
Pour travailler cette année sur les animaux avec les gardes-moniteurs du Parc national des Ecrins, nous avons fait deux groupes qui correspondent à ceux qui travaillent habituellement ensemble en sciences : les cycle 3 (CE2 au CM2) avec Jean-Philippe et les cycle 2 (CP-CE1) avec Blandine. Nos sorties ont lieu les même jours et parfois, on est tous ensemble.
Où est-ce qu'ils vivent ?
Mardi 2 octobre 2012, nous sommes allés au bord de l'Onde pour observer le paysage qui domine notre école et notre village de Vallouise. On voyait le hameau de Puy Aillaud, les quelques maisons de Pimouget et la montagne de la Blanche.
Le but était de localiser différents habitats dans ce paysage : le torrent, le village, la forêt, les pierriers, les alpages et les falaises.
Le groupe du cycle 2, avec Blandine
Le groupe du cycle 3, avec Samuel et Jean-Philippe
Chacun a reçu 2 vignettes d'animaux à replacer dans leur habitat sur une grande photo du paysage qui était devant nous. Ces 2 animaux, chacun va les garder tout au long de l'année pour découvrir où ils vivent, comment ils vivent, quelles traces et indices révèlent leur présence.
Puis nous sommes allés au bord de l'eau pour voir de plus près l'habitat du Cincle plongeur et de la Truite fario et nous avons récolté des petites bêtes sous les galets, dans l'eau, et les avons observés dans des petits piluliers avant de les relâcher. Voilà le casse-croûte du Cincle et de la truite !
Après cette sortie, chacun a colorié ses 2 animaux à partir des images que Blandine et Jean-Philippe nous avait donné. Les plus grands feront un petit dossier...
Qu'est ce qu'ils mangent ?
Jeudi 15 novembre 2012. Aujourd'hui, Blandine est venue à l'école pour nous parler des régimes alimentaires des animaux rencontrés lors de la première sortie.
Nous avons fait deux grands jeu sur le terrain de sport.
Pour le premier, nous avons fait 4 équipes :
- les verts : les végétaux
- les jaunes : les herbivores (qui ne mangent que des végétaux comme la marmotte, le chamois)
- les bleus : les omnivores (qui mangent de tout comme le sanglier, le renard)
- les rouges : les carnivores (qui ne mangent que de la viande comme le loup, l'aigle royal)
Et là, les carnivores ont du courir beaucoup pour attraper des proies, les herbivores avaient de la nourriture facilement mais étaient sans cesse attaqués, les végétaux n'avaient pas le choix de se faire croquer et les omnivores s'en sortaient bien !
Pour le deuxième, nous avons mis autour du cou les vignettes de quelques animaux puis, avec une longue corde, nous avons fait des chaîne alimentaires : qui mange qui ?
Au début d'une chaîne, il y avait toujours un végétal au milieu des herbivores et à l'autre bout un carnivore ou un omnivore : le loup, l'aigle, l'homme.
Survivre à l'hiver !
Mardi 8 janvier 2013, nous sommes tous allé à la maison du Parc à Pelvoux.
Pendant que les élèves du Cycle 2 répondait à un questionnaire sur l'expo "Survivre à l'hiver" avec Maryse, Natalie et Blandine, l'autre regardait un diaporama sur l'hiver des animaux avec Jean-Philippe. Après nous avons inversé.
Avec l'exposition et le diaporama, chacun a trouvé comment les deux animaux qu'il étudiera tout au long de l'année passent l'hiver. Les animaux ont développer de nombreuses stratégies pour faire face à l'hiver ! Partir au chaud, hiberner, changer de régime alimentaire, changer de pelage...
Après, on s'est tous regroupés devant la maison du Parc.
Blandine et Jean-Philippe nous ont donné à chacun un "tour de cou"pour les 40 ans du Parc National des Ecrins. On va pourvoir participer au défi des 40 ans et se prendre en photo sur un sommet ou un col des Ecrins !
Suivre les animaux... à la trace !
Mardi 5 février 2013... Aujourd'hui, nous sommes allés pister les animaux dans la plaine de Vallouise, tous ensemble.
Jean-Philippe nous a appris ce qu'était une empreinte, une voie, un indice de présence. On a vu de nombreuses traces d'humains à pied, en raquettes ou en skis de fond, des traces de chiens, des traces de renard, de lièvre et de fouine.
On a appris comment on pouvait distinguer une trace de chien d'une trace de loup et deux par deux, on a fait une voie de loup toute droite avec nos 4 pattes !
On a appris comment se déplace le lièvre et pourquoi sa trace est en Y. On a fait des bonds dans la neige, pas facile pour nous de faire passer les pieds devant les mains !
Dans la plaine de Vallouise, il y a un vieux verger avec des pommier. Avec la neige, une branche de pommier était rabattue vers le sol. Une trace de lièvre se dirigeait vers elle et son écorce était toute rongée et des petites crottes rondes de lièvre étaient disséminées autour. De beaux indices de présence !
... et nos traces à nous !
Ensuite, nous avons créé nos propres traces un peu à la manière des hommes préhistoriques qui ont laissé leurs empreintes de main sur le mur des grottes. Par deux, un a posé sa main dans la neige et l'autre en a fait le contour ou en a rempli l'intérieur avec les matériaux naturels trouvés autour.
{morfeo 88}
Quelques fiches sur les animaux que l'on a appris à connaître... et que l'on présente dans nos cahiers.
En mai, les spectacles du pissenlit
Lundi 13 mai, on a fait une sortie dans la plaine de Vallouise intitulée « Les spectacles du pissenlit ».
Le pissenlit nous a révélé 5 secrets sur les besoins des animaux, le lien entre végétaux et animaux, la vie de végétaux et le lien entre les végétaux et l'homme à travers 5 activités.
Nous avons formé 5 équipes. Chaque équipe a reçu une enveloppe de couleur avec une devinette dessus et la réponse dedans : il y avait les marmottes, les aigles, les criquets, les lézards et les coronelles.
1. L'hôtel de Vallouise
Pour être admis à l'hôtel de Vallouise et avoir une clé de chambre, il faut prouver que dans la vallée on trouve ce qu'il faut pour se nourrir, s'abriter, se reproduire.
Chaque équipe va chercher ces preuves puis on se rassemble et on énonce les devinettes pour que tout le monde trouve de quel animal il s'agit. Chaque animal prouve qu'il peut vivre ici et donc être accepté à l'hôtel car à Vallouise il y a son habitat et sa nourriture. Par contre, un requin s'est présenté à l'entrée de l'hôtel et il a été refusé, pas d'océan pour lui à Vallouise !
On découvre le premier secret avec ses 2 lettres à garder :
Chacun vit là où il trouve ce dont iL a besoin pour vIvre.
2. Le réseau de vie
Madame Hermine est une cliente de l'hôtel mécontente. Elle veut créer un club contre les plantes car elle en a marre que son terrier soit bouché par les feuilles mortes, que les arbres lui fasse de l'ombre et que les mulots qu'elle aime tant se cachent dans les herbes avant qu'elle ait pu les attraper. Et de toute façon, elle ne mange pas de végétaux ! Qui veut adhérer à son club ?
Au départ certains sont partants. Les aigles n'ont pas besoin des plantes pour se nourrir, les coronelles non plus alors pourquoi pas ? Mais finalement, après mûre réflexion dans chaque équipe, on s'est rendu compte que sans les plantes, les proies ne pouvaient pas se nourrir et donc, les prédateurs non plus...
Madame Hermine croit que la nature est comme un hôtel, chacun sa chambre séparée, mais non, tous les êtres vivants ont besoin des autres pour survivre et il n'y a pas de club privé qui tienne.
On découvre le second secret : Dans une communauté naturellE, tout est Lié.
Pour illustrer ça, chaque équipe se relie avec ce qu'il mange par une corde. On observe effectivement qu'on est tous liés.
3. Plantes vivantes
Les animaux ont besoin des autres animaux et des plantes pour vivre. OK mais les plantes, de quoi ont-elles besoin ? Même si elles ne bougent pas, elles sont vivantes : elles respirent, se nourrissent, grandissent, se reproduisent. Pas de la même façon que les animaux.
En cercle autour d'un pissenlit et de trois petits pots contenant de l'eau, de la terre et de l'air, on imagine que nos jambes sont la grosse racine du pissenlit et nos bras les feuilles qui permettent au pissenlit de fabriquer seul sa nourriture.
La racine pompe dans le sol l'eau et les sels minéraux de la terre / les feuilles pompent dans l'air le gaz carbonique. Résultat, le pissenlit fabrique du sucre qu'il stocke dans sa racine et relâche de l'oxygène dans l'air. Celui que l'on respire.
Puis Blandine nous raconte la vie du pissenlit que l'on mime.
« Je commence ma vie à l'état de graine, venue de près ou de loin grâce au vent. Graine pointue, je me suis plantée dans la terre à l'automne et j'ai passé là tout l'hiver, inerte. Mais enfin, je sens la fin de l'hiver. Les oiseaux chantent, le soleil réchauffe l'air et le sol, je baigne dans l'humidité de la terre. Un jour, j'éclate pour faire sortir une petite racine qui pénètre dans la terre, descend dans le noir. Elle deviendra une grosse racine blanche que les hommes auront du mal à arracher. Très vite, des petites radicelles, un peu comme des cheveux, partent de cette racine et vont chercher eau et sels minéraux. En même temps, des petites feuilles apparaissent.
Je ne suis encore qu'une petite plante mais déjà je commence à vivre une expérience inconnue des animaux : je fabrique ma propre nourriture ! Je monte de l'eau et des sels minéraux du sol, je prends du gaz carbonique de l'air et, grâce à l'agent secret, je fabrique du sucre. Puis je relâche de l'oxygène et je stocke le sucre dans ma racine et mes feuilles.
Avec toute cette nourriture, je peux grandir. Je rajoute des nouvelles feuilles, ma racine plonge encore plus profond dans la terre et d'autres radicelles apparaissent. L'été arrive et j'ai bien profité de tous ces jours ensoleillés. Je suis composé de feuilles tendres, vertes, croquantes. Au moins, c'est ce que pense un chevreuil qui se promène dans le pré et me grignotte quelques feuilles. Je n'ai ni épines ni poison pour me protéger comme d'autres palntes mais j'ai un atout formidable : ma grosse racine. J'y puise un peu de sucre pour faire pousser de nouvelles feuilles.
Après cette aventure, l'été passe tranquillement et l'automne arrive. Beaucoup de plantes meurent avant 'hiver mais pas moi. Je reste là pendant que les arbres perdent leurs feuilles, les animaux retrouvent leurs terriers et certains oiseaux partent vers le sud. Je reste là et j'attends car mon moment suprême n'est pas encore venu.
Qu'est-ce que j'attends pendant tout cet hiver ? Le printemps bien sûr ! Car ce printemps, quelque chose d'exceptionnel va se passer.
Lorsque le soleil commence à chauffer la terre, ma grosse racine se met à fabriquer des petites boules tout au cœur de la plante. Une de ces boules grossit puis grandit grâce à une tige qui s'allonge et porte la la boule au-dessus des feuilles.
Puis la boule commence à s'ouvrir pour dévoiler une belle fleur toute jaune comme le soleil ! Ma fleur ne dure pas longtemps. Bientôt, elle se refermera et sera suivie d'une autre, puis d'une autre encore...
Ce deuxième printemps avance et mes fleurs deviennent laides. Elles restent fermées, leur extrémité brunie. Mais un jour, elles s'ouvrent pour révéler une beauté toute nouvelle : cette fois-ci, elles ressemblent à des petits nuages doux et légers. Ce sont des nuages de graines, prêtes à partir à l'aventure.
Normalement, elles attendent un coup de vent un peu plus fort que les autres mais aujourd'hui, je vois s'approcher un enfant. Il prend le nuage avec sa tige et souffle ! Les graines s'envolent, des dizaines de graines légères dans le vent, vers une nouvelle vie. »
On découvre le troisième secret : N'oubliez pas quE les pLantes sont vivantes !
4. L'homme et les plantes
C'est le moment de prendre les clés de notre chambre à l'hôtel de Vallouise. On ceuille chacun un pissenlit et on va le déposer dans une serrure autour de nous, dans un petit coin qui nous plaît. Là, on redevient des enfants de l'école de Vallouise et chacun réfléchit comment il utilise les plantes dans sa vie quotidienne. Puis on partage nos réflexions et chacun dit un usage des plantes :
1. Faire des bouquets de fleurs.
2. Faire de la confiture (de pissenlit ou de fruit)
3. Respirer l'oxygène
4. Faire du sirop (de menthe, de fruits)
5. Avoir des vitamines
6. Faire des médicaments
7. Se chauffer avec le bois
8. Savoir si on aime le beurre... (avec le bouton d'or)
9. Construire des maisons ou des bateaux en bois
10. Faire du pain avec le blé
11. Fabriquer des accessoires en bois, des meubles, des bijoux
12. Faire du papier
13. Faire du parfum
14. Faire des bonbons
15. Décorer
16. Jardiner
17. Faire des paniers
18. Faire du tissu
19. Obtenir du sucre
20. Faire des tisanes, du thé, du café
21. Jouer
On découvre le quatrième secret : L'hOmme aussi a beSoin des plantes.
5. L'agent secret
Du pissenlit jusqu'à l'homme en passant par d'autres plantes et des animaux, nous avons fait un voyage dans le réseau de la vie où tout est lié. Nous avons appris l'importance de l'eau, de l'air et du sol. Mais quel est l'agent secret dont parle le pissenlit. On doit le trouver avec toutes les lettres des précédants secrets.
C'est évident, la fleur de pissenlit lui ressemble.
LE SOLEIL
Source de toute vie sur terre, son énergie passe à travers les chaînes alimentaires.
Tout est lié dans l'univers, du soleil au pissenlit, aux animaux, aux hommes !
Dernière journée dans le vallon du Sélé
Le 2 juillet était une très belle journée pour nous. On a clôturé notre programme de l'année sur la faune de montagne par une sortie dans le vallon du Sélé avec Blandine et Jean-Philippe.
On a eu la chance de voir un chamois d'assez près et un autre traverser un névé.
On a parlé des empreintes du chamois vues au bord du torrent, on les a comparées avec les empreintes de chevreuil et bouquetin que Jean-Philippe nous a montrées.
On a aussi parlé de l'histoire des Vaudois au "cimetière des Vaudois", des fleurs colorées rencontrées le long du chemin (lis orangé, géranium sylvestre, clématite des alpes...), des chenilles et des papillons...
Certains d'entre nous, piqués par les orties ont fait l'expérience des feuilles de plantain broyées appliquées sur la piqûre : ça marche !