- Année scolaire : 2012-2013
Nous sommes les élèves de la classe des maternelles de l'école de Vallouise.
Voici notre école.
Pour 2012-2013, comme chaque année, Marie, garde-monitrice du Parc national des Ecrins, va venir nous faire découvrir des éléments de la nature. Cette année, nous allons apprendre à connaître quelques animaux qui vivent autour de l'école et aussi dans les montagnes au-dessus de chez nous.
Mangeoires et nichoirs : la construction !
Début octobre 2012. Aujourd'hui, nous construisons des mangeoires et des nichoirs pour les oiseaux.
En hiver, il fait froid et la neige recouvre tout : les oiseaux ont du mal à trouver leur nourriture. Nous pouvons les aider en leur donnant des graines et de la graisse végétale.
Marie a fait les plans de plusieurs mangeoires que les ouvriers de la commune ont préparées ; il reste à les assembler, ce n'est pas une mince affaire !
Nous fabriquons aussi de petits tas de margarine mélangés à des graines.
Il faut faire fondre doucement la margarine, incorporer des graines et laisser refroidir. Puis faire les petites boules et les placer dans des filets à agrumes.
Il n'y aura plus qu'à les suspendre dans la cour de l'école quand l'hiver arrivera.
Vincent, un bénévole, est venu nous aider. Il a pour sa part amené de quoi faire des nichoirs que nous installerons aussi vers l'école. Au printemps dernier, des mésanges sont venues nicher dans un recoin du mur ... Aussi peut-être apprécieront-elles ce nouveau logis au printemps prochain !
A la découverte des oiseaux
Fin octobre 2012 - Marie vient nous montrer des photos d'oiseaux que nous pourrons peut-être voir à la mangeoire. Toutes les photos ont été réalisées par des gardes du Parc des Ecrins.
Quelques oiseaux que nous pourrons peut-être observer...
Le rougegorge, plusieurs espèces de mésanges, le merle, le moineau, la sitelle, le pinson, le geai, la pie...
Rouge-gorge et pinson...
Geai et Sitelle
Certains oiseaux ont des plumages différents selon que ce sont des papas (des mâles) ou des mamans (des femelles). Ainsi chez la mésange charbonnière, le merle, le moineau.
Moineau mâle et moineau femelle
Le merle noir : la femelle et le mâle
mésange charbonnière femelle... et mâle
Quelques oiseaux qui ne viennent pas à la mangeoire...
Les oiseaux migrateurs : ils mangent beaucoup d'insectes et comme ici, il n'y a pas d'insectes en hiver, ils sont partis vers des pays plus chauds.
Ici, à gauche, l'hirondelle des rochers
En dessous, le rouge-queue et le coucou
D'autres restent dans notre région mais ils ne mangent pas de graines, comme l'aigle (à gauche), la chouette hulotte ou le héron (ci-dessous)
Les animaux de montagne
Début décembre 2012 – Marie revient dans notre classe.
Tout d'abord, nous lui montrons les oiseaux que nous avons vus à la mangeoire, grâce à un grand tableau où nous cochons nos observations.
Une mésange bleue à l'une des mangeoires de l'école
Nous avons aussi réalisé de beaux oiseaux de toutes les couleurs ainsi que des silhouettes. Marie trouve nos chefs d'œuvre très beaux.
Puis Marie nous montre des photos d'animaux vivant dans les montagnes autour de Vallouise.
Il y a le chamois, le bouquetin, qui ont des cornes.
La marmotte hiberne...
Le lièvre variable, l'hermine et le lagopède deviennent blancs en hiver, le tétras s'abrite dans un igloo.
L'aigle est un prédateur, la marmotte est herbivore.
Marie nous a aussi apporté une grande boite en carton où il y a plein de « trésors » !
On y trouve...
Une patte de lagopède, toute emplumée. Les plumes permettent à cet oiseau d'avoir chaud et font office de raquettes pour que cet oiseau se déplace plus facilement sur la neige.
Et ce sont bien des plumes !
Dans la boite,on trouve aussi des crottes de lièvre qui ressemblent à de petites billes.
Elles sont jaunes et en regardant de près on voit de tous petits bouts de végétaux secs.
il y a aussi un crâne de marmotte avec ses dents jaunes ! Il ne faut pas donner à manger du chocolat ou des biscuits aux marmottes, cela les rend malades.
Avant de partir, Marie nous laisse des grands puzzles sur les animaux que nous pourrons nous amuser à faire.
Sur la piste des traces d'animaux
Mi-décembre 2012 – Ce matin, nous devions aller à la recherche de traces d'animaux ... Mais il est tombé beaucoup de neige fraîche et les animaux n'ont pas dû beaucoup bouger. Ce sera pour une autre fois !
En « lot de consolation », Marie nous passe un diaporama sur les traces.
On peut distinguer les empreintes des animaux ayant des sabots, comme le chamois, de celles des animaux qui n'en n'ont pas, comme le renard. D'autres sont caractéristiques, comme celles du lièvre. Marie nous montre aussi une photo de traces de lagopède, avec ses trois doigts en avant.
Puis nous nous amusons à imiter le chamois qui marche sur ses ongles, puis le loup qui pose ses pattes l'une devant l'autre comme sur une ligne.
Et aussi d'autres animaux comme le lièvre : c'est beaucoup plus difficile, car en bondissant il ramène ses pattes arrières devant celles de devant !
Notre sortie avec Marie est donc reportée à plus tard. L'hiver n'est pas fini !
Les traces dans la neige
Février 2013 – Ce matin, il fait froid (- 20°C cette nuit à la Maison du Parc de Vallouise) mais nous sommes bien équipés et le soleil nous réchauffera.
Comme notre école se situe dans la plaine de Vallouise, où sont tracées en hiver des pistes de ski de fond et des pistes pour piétons, nous pouvons directement aller nous promener pour observer des traces d'animaux.
Non loin de l'école, un panneau nous indique le chemin pour les piétons et les gens en raquettes. Dessus, sont dessinées des empreintes de pas (chaussures) et de raquettes.
Les traces de lièvre
Nous voyons beaucoup de traces de lièvre. C'est peut-être le même lièvre qui a fait toutes ces traces.
Quand la neige est plus dure, on distingue le dessous des pattes du lièvre.
Marie montre les traces de lièvre...
Comme Marie nous l'avait expliqué en classe, il est possible de connaître le sens du déplacement du lièvre.
Le lièvre en bondissant place d'abord ses deux pattes avant l'une derrière l'autre puis il regroupe ses pattes arrière, l'une à côté de l'autre, DEVANT les pattes avant ! Puis il recommence.
Marie essaie de mimer un lièvre en faisant des bonds dans la neige. Ca nous fait rire, mais elle est moins habile qu'un vrai lièvre !
A notre tour d'essayer de faire le lièvre !
D'autres traces...
Nous voyons aussi des traces d'un petit rongeur, puis des traces d'un autre animal, peut-être un renard, qui a marché mais n'a pas fait de bonds comme le lièvre.
Et sous l'arbre, il y a de drôles de traces aussi, mais elles ne vont nulle part.
Voici l'explication : il a beaucoup neigé il y a quelques jours. La neige est restée sur l'arbre puis en se réchauffant est devenue plus lourde et est tombée en petites boules qui ont laissé ces drôles de traces.
Les loups
Marie nous explique que, quand il y a beaucoup de neige, les loups marchent "à la queue leu leu". Ce sont eux qui sont à l'origine de cette expression car autrefois on nommait un loup « leu ». Marcher à la queue leu leu, c'est marcher dans les pas les uns des autres, le museau contre la queue de celui qui précède.
Le premier marche les pattes bien alignées et les autres suivent en mettant leurs pattes dans ces traces ; ainsi, ils se fatiguent moins.
Nous imitons une grosse meute de loup : Marie avance la première et nous nous efforçons de mettre nos pas dans les siens, comme le font les loups.
Nos empreintes
Marie a dessiné dans la neige un gros lièvre sur lequel nous allons chacun dessiner l'empreinte de nos bottes. On peut ensuite les reconnaître car les crans des semelles sont différents !
Les oiseaux
Nous n'avons pas vu de traces d'oiseaux mais en revenant vers l'école, Marie nous demande de faire silence... Pas facile pour nous qui aimons remuer et parler ! Nous entendons quelques oiseaux : une sitelle, une mésange charbonnière, des moineaux. Marie nous explique qu'en ce moment les oiseaux ne chantent pas trop : ils ont froid et faim et économisent de l'énergie pour survivre.
Au printemps, quand les jours auront grandi et qu'il fera plus chaud, ils chanteront beaucoup plus ; nous irons les écouter avec elle.
Les 40 ans du parc des Ecrins
Nous voilà de retour à l'école. Marie donne à chacun d'entre nous un tour du cou. Dessus, il y a le nombre 40 : c'est le quarantième anniversaire du parc, là où elle travaille. Il y a aussi le logo du parc, une sorte de tourbillon.
Nous mettons tous notre tour du cou pour une photo devant l'école. Ouistiti !
Et voici toute la classe aux couleurs des 40 ans du Parc national des Ecrins !
Une randonnée au-dessus de Vallouise
Mai 2013 - Aujourd'hui, nous partons avec notre pique-nique faire une randonnée au dessus de Vallouise. Depuis l'école, nous montons jusqu'à Puy-Saint-Vincent par le sentier du facteur puis nous redescendons par Champ-Clément.
Cela fait un bon entraînement à la marche car, fin juin, nous irons dormir au refuge de l'Alpe de Villar d'Arène.
En avant !
Avec Marie, nous observons différents être vivants.
- Des champignons
Nous trouvons quelques morilles ; cela ne nous étonne guère car cette année il y en a beaucoup mais nous sommes quand même émerveillés !
Et puis de drôles de champignons sur le tronc d'un arbre mort.
- Des plantes
Comme il a fait froid ces derniers temps, elles ne sont pas encore bien épanouies. Il y a cependant déjà des narcisses et des trolles.
Nous ne devons pas les cueillir, elles auraient soif pendant la promenade et elles mourraient.
Nous récoltons seulement quelques feuilles d'arbres pour les comparer : des érables, des frênes, des merisiers...
- Des insectes.
Il y en a peu aujourd'hui car il a fait mauvais ces derniers jours et il fait encore bien froid aujourd'hui (nous avons même eu droit à quelques flocons de neige !).
Marie avait pris son grand filet à papillons mais nous n'en voyons guère : ils ont besoin de chaleur pour chauffer leurs ailes et voler.
Nous trouvons une petite chenille arpenteuse qui se déplace comme le faisaient les arpenteurs avec leur corde pour mesurer des distances et qui parfois se dresse sur ses fausses pattes arrière.
Elle reste attachée au doigt de Marie par un fil de soie qu'elle fabrique elle-même. Elle deviendra un papillon aux couleurs marron et gris.
Voilà une petite sauterelle, qui a de longues antennes, aussi longues que son corps. C'est ainsi qu'on peu la distinguer des criquets, aux antennes plus courtes.
- Des oiseaux.
Difficile de les observer dans les feuilles des arbres, et puis nous faisons beaucoup de bruit ...
Marie nous fait donc une proposition....
Marcher en silence
..... Et si nous étions capables de marcher en silence ? De marcher sans parler à celui qui est devant ou derrière nous, sans crier ?
Allez, on essaie !
Ouaouh ! C'est rigolo, de marcher en silence !
On entend les oiseaux, le bruit du torrent, celui des branches qui grincent et on entend aussi le bruit de ses pas !
C'est tellement amusant qu'on en redemande !
Nous avons bien marché aujourd'hui. Encore quelques balades et nous serons parfaitement entraînés pour monter au refuge !
Les mésanges dans le nichoir
Début juin 2013 - Le nichoir que nous avions fabriqué cet automne n'a pas été visité. Quel dommage !
Heureusement, celui qui a été installé à la maison du parc, à Pelvoux (laquelle remplace pendant un an la « vraie » maison du parc de Vallouise, en travaux) est occupé par des mésanges.
Ce matin, nous nous rendons donc à Pelvoux, à pieds depuis l'école de Vallouise. Voilà qui parfait notre entraînement à la marche pour monter au refuge !
A la maison du parc, Maryse, l'hôtesse, nous accueille. Une petite caméra a été glissée dans le nichoir où les mésanges ont construit leur nid. On peut observer ainsi tout ce qu'il se passe dans le nichoir.
Aujourd'hui, les mésanges nourrissent leurs petits. Maryse nous raconte tout, de la première visite dans le nichoir à l'éclosion des œufs.
Nous espérons que l'an prochain, le nichoir de notre école sera visité !
Juillet 2013 : la grande balade !
Nous n'avons pas eu de chance en ce mois de juin : nous devions aller dormir en refuge avec la classe des maternelles des Vigneaux mais il a fait mauvais. Dommage car nous nous étions bien entraînés à marcher.
Aussi, en ce tout début juillet, nous faisons quand même une sortie collective dans le parc des Ecrins, dans le vallon du Sélé, au dessus d'Ailefroide.
A peine sortis du bus, nous trouvons sur la route une vipère écrasée : la pauvre !
Au moins, nous pouvons l'observer tranquillement !
Puis nous voyons une belle chenille toute poilue. Marie pense que c'est celle d'un joli papillon dit "de nuit" (qui peut voler aussi de jour !) nommé écaille martre.
Nous nous arrêtons un moment au panneau d'entrée du parc des Ecrins. Nous remarquons le logo, qui est le même que celui des tours du cou que Marie nous a donnés.
Nous marchons bien, cela se voit que nous somme entraînés !
Mais nous faisons quand même des pauses !
Et quand nous redescendons, nous sommes un peu fatigués mais heureux de notre belle journée !