50 ans d’histoire : Espèces de retour, espèces nouvelles !

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À l’occasion des 50 ans du Parc national des Écrins, nous vous proposons de découvrir chaque semaine un pan de l’histoire et des missions du Parc, en images et en témoignages. Cette semaine, zoom sur quelques espèces « spectaculaires » de retour dans le massif, par leurs propres moyens ou grâce à l’action humaine, et sur d’autres moins médiatisées, mais tout aussi intéressantes !

Des retours provoqués

Parmi les grands rapaces, les vautours et gypaètes barbus, réintroduits dans d’autres régions ou pays, recolonisent petit à petit les Alpes. Ils peuvent parcourir de très grandes distances.

Vautour fauve © P. Saulay - PNE Gypaete barbu © C. Coursier - PNE

À la fin du 19e siècle, le bouquetin des Alpes était au bord de l’extinction lorsque les premières notions de préservation de la faune ont vu le jour. Il a été réintroduit par le Parc national entre 1989 et 1998, d’abord dans le Valbonnais, puis dans le Champsaur. Une première réintroduction avait été menée en 1959-1961 dans le massif des Cerces par la fédération départementale des chasseurs.

Confection des colliers pour les bouquetins en 1993 © PNE Réintroduction des bouquetins dans le Valbonnais en 1990 © PNE

Confection des colliers pour les bouquetins (à gauche), avant leur relâcher à Entraigues (à droite).

Réintroduction des bouquetins dans le Champsaur en 1995 © M. Bouvier - PNE Réintroduction du bouquetin dans le Champsaur - dessin humoristique de 1993 © A. Nouailhat

Réintroduction du bouquetin dans le Champsaur (à gauche). À droite, un peu d'humour !

Réintroduction des bouquetins dans le Champsaur en 1995 © M. Bouvier - PNE Feuille de suivi de l'opération de réintroduction du bouquetin - dessin humoristique © A. Nouailhat

À gauche, un bouquetin retrouve sa liberté dans le Champsaur. À droite, dessin humoristique sur le suivi de l'opération...

Un retour naturel

Autre retour, naturel celui-là, le loup gris. Protégée en Europe, l’espèce a peu à peu recolonisé les Alpes à partir de l’Italie centrale (1992/93), avant d’étendre son territoire jusqu’à l’autre bout de la France.

Loup gris © R. Chevalier - PNE

C’est un prédateur : la cohabitation avec les troupeaux domestiques n’est pas simple, source de tensions et de contraintes pour les éleveurs et bergers, qui doivent faire évoluer leurs pratiques.

Et des découvertes !

Des espèces nouvelles pour le massif des Écrins et parfois pour la France (!) ne cessent d’être observées par le Parc national et les scientifiques : oiseaux de passage, chauves-souris, insectes ou mollusques peu étudiés jusque-là, trop nombreux pour être tous cités...

Chamoise des glaciers en 2008 © L. Imberdis - PNE Fusulus interruptus en 2020 © D. Combrisson - PNE

La flore n’est pas en reste, par exemple avec la description de l’androsace du Dauphiné, habitante de la haute altitude, nouvelle pour la science (2021) !

Androsace du Dauphiné en 2019 © M. Coulon - PNE

Côté lecture...

BRIAND A., La réintroduction du bouquetin des alpes dans le Parc national des Ecrins, ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON, 1993.

COMBRISSON D., Fusulus interruptus (C. Pfeiffer, 1828) un nouveau genre et une nouvelle espèce pour la malacofaune continentale de France à l'appui d'une théorie autour de l'isolement géographique - les Nunataks, 2020.

PARC NATIONAL DES ECRINS, l’Echo des Ecrins – n° 27 – hiver 2006-2007 : - trouvailles : chamoisé des glaciers, oxytropis amethystea