Deux jeunes vautours de l’année, facilement reconnaissables à leur collerette chocolat (celles des adultes est blanche), ont été secourus en moins de deux mois dans le Briançonnais. À la mi-septembre, l’alerte est donnée par les services techniques de Montgenèvre, qui signalent un vautour fauve visiblement affaibli dans une des rues du village. Capturé puis descendu à Briançon par les pompiers, il est pris en charge par les agents du Parc qui l’acheminent au centre de sauvegarde de la faune sauvage.

L’histoire s’est répétée quasiment à l’identique cette semaine. Mardi 28 octobre au soir, les pompiers de Briançon contactent Hélène Quellier, la cheffe du secteur Briançonnais-Vallouise, pour l’avertir de la présence d’un vautour perché dans un sapin proche des habitations. Posé au sol le lendemain matin, il est capturé par Hélène et les pompiers puis emmené au centre.

Difficile d’identifier les causes de cette succession de sauvetages. « Les deux jeunes étaient visiblement affamés, précise Hélène Quellier. Cela signifie probablement qu’il n’y a plus assez de cadavres dans la nature actuellement [les vautours sont charognards]. L’arrivée de la neige assez précoce a également pu bloquer des jeunes vautours au sol ». Quoi qu’il en soit, les deux rapaces sont désormais sous les bons soins de Michel Phisel. Placés en volière, ils sont nourris et devraient rapidement recouvrer leurs forces. Michel envisage une remise en liberté dans les semaines ou les mois à venir dans le Verdon ou les Baronnies, les vautours ne passant pas l’hiver dans les Écrins. En attendant, bonne convalescence à eux !

Pour en savoir plus sur le vautour fauve

Consulter la fiche espèce sur Biodiv'Écrins