
En quelques chiffres
- + 14 % de réservation dans les hébergements des Hautes-Alpes sur les mois de juillet & août
- + 30 % de randonneurs en moyenne sur les sentiers du parc équipés d’éco-compteurs
- + 60 % de fréquentation sur le site www.grand-tour-ecrins.fr dédié à l’itinérance dans les Écrins entre le 11 mai et le 15 octobre (dont 61,3 % de nouveaux utilisateurs )
- Des secteurs plébiscités comme le lac du Lauvitel, le massif du Taillefer, le plateau d’Emparis ou le Gioberney
De nouveaux adeptes pour la montagne
Parmi les constats de l’été 2020, on peut noter le fort renouvellement de la clientèle touristique, avec l’apparition d’un public novice de la montagne. Conséquences : une plus grande méconnaissance de la réglementation du cœur de parc (comme l’interdiction des chiens ou les contraintes de bivouac), et une préparation physique et matérielle (eau, chaussures…) parfois insuffisante. Dans les sites les plus fréquentés, les gardes du Parc ont connu une saison intense et une pression soutenue due à la gestion des nombreux bivouacs, des déchets et des relations randonneurs/chiens de protection des troupeaux.
Côté itinérance, la hausse de la fréquentation s’est également ressentie sur un grand nombre d’itinéraires, dont le GR54. Le bivouac a été plébiscité du fait notamment de la capacité d’accueil restreinte des refuges de montagne. Sur certains secteurs comme celui du lac du Lauvitel, sur le GR54, le nombre de bivouacs a explosé. D’où une cohabitation parfois difficile entre randonneurs itinérants faisant du bivouac par nécessité, et les visiteurs de proximité venus prendre un bol de nature sans connaître les règles à suivre en parc national.
Des apprentissages pour l’été 2021
Les équipes du Parc comptent bien tirer les leçons de cette saison particulière, en particulier pour préparer au mieux l’été prochain. 4 axes d’améliorations ont été identifiés :
- Adapter la surveillance des sites par rapport à la fréquentation
- Faire évoluer la communication pour sensibiliser les nouveaux publics aux codes de la montagne et du parc national
- Améliorer la communication sur les réseaux sociaux qui accroissent l’affluence des visiteurs sur certains sites
- Aider les prescripteurs de randonnée (offices de tourisme, sites internet, applications mobiles,…) à améliorer la communication grand public pour expliquer les règles et bonnes pratiques à respecter dans un cœur de parc national.
Comme le remarque Pierrick Navizet, responsable de la communication du Parc, dans l’édition du Dauphiné Libéré du 11 décembre :
« C’est notre responsabilité de réussir à protéger ce milieu tout en accueillant du public, aussi nombreux soit-il ».