Des lacs et des capteurs

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Le Parc national des Écrins continue à suivre les lacs d’altitude dans le cadre du réseau Lacs sentinelles. Les grandes questions qui se posent actuellement concernent la température et l’oxygène présents dans les écosystèmes lacustres de haute altitude : en effet, ces deux facteurs sont déterminants pour les communautés animales et végétales présentes dans les lacs. Et le fonctionnement physico-chimique de ces derniers, s’il influence localement la distribution de la biodiversité dans l’écosystème lacustre, dépend fortement des conditions météorologiques locales !

Au lac des Pisses - © C. Sagot - PNE C’est ainsi que deux stations météo temporaires ont été mises en place aux lacs des Pisses et du Pavé, et que de nouveaux capteurs de lumière, d’oxygène et de pression ont été ajoutés aux capteurs de température déjà présents sur les mouillages. En complétant le dispositif de suivi de haute fréquence des lacs, ces capteurs devraient aider les chercheurs scientifiques à mieux appréhender le fonctionnement physico-chimique des lacs d’altitude en relation avec le climat et la biodiversité lacustre, notamment le phytoplancton et le zooplancton.

Au lac de la Muzelle - © C. Sagot - PNE Au lac Péteral - © C. Sagot - PNE

L’équipement des lacs est délicat : il s’agit d’immerger toute l’année dans la colonne d’eau, à des profondeurs définies, des capteurs enregistrant des données en continu et suffisamment discrets pour ne pas perturber la quiétude des lieux chère aux randonneurs. Le groupe lacs du Parc national des Écrins a développé une grande technicité en la matière, avec l’aide des chercheurs scientifiques partenaires. Les stations météo, elles, doivent également rester discrètes tout en capturant au plus près du lac les conditions météo et notamment la température et le vent, essentiels pour le bilan énergétique du lac.

Au lac de Plan Vianney - © C. Sagot - PNE Au lac de Plan Vianney - © C. Sagot - PNE

Le jeu de données issues de ces capteurs, en place pour certains depuis plus de 10 ans, est aujourd’hui très important et permet aux chercheurs scientifiques d’étudier de près le régime thermique et la « respiration » des lacs. Dans les prochaines années, cela devrait nous aider à mieux comprendre le fonctionnement de ces écosystèmes fragiles.

Au lac Péteral - © C. Sagot - PNE Les lacs des Hautes-Alpes sont équipés de capteurs grâce au plan intégré thématique européen BIODIV'ALP (PS3 GEBIODIV).

 

Le lac de la Muzelle en vedette de la série Natures humaines

Autre lac sentinelle des Écrins, le lac de la Muzelle a fait l'objet d'un épisode de la série "Natures humaines" pilotée par le ministère de la transition écologique.