Dans les Ecrins, c'est la donnée la plus élevée en altitude qui vient d'être enregistrée pour l'écaille des Grisons. Installée un peu au-dessus des 3 000 mètres d'altitude, la chenille de ce papillon d'altitude a été observée sur des campanules à feuilles de cochléaire, sur la première dent de l'arête des cinéastes.
Ce n'est peut-être pas un cas isolé mais, pour enregistrer ce type d'observation, il faut cumuler des compétences d'alpiniste et d'entomologiste. Conditions réunies avec la cordée de deux agents du Parc national en week-end sur les parois surplombant le glacier Blanc : Ludovic Imberdis et Julien Guilloux sont revenus de leur escalade avec la 14ème observation en France d'Arcia flavia, une relicte glaciaire, emblématique des Alpes, dont la répartition française est localisée actuellement dans les Ecrins.
L'été dernier, elle avait été observée fin juillet au tout petit matin, avant le lever du jour, aux abords du refuge du Sélé par deux gardes de la Vallouise.
Pour observer le papillon de cette espèce discrète, il est généralement nécessaire d'opérer des recherches nocturnes pour espérer la voir...
Dans le parc national des Écrins, elle a été observée il y a quelques années dans la Haute Romanche. Et plus récemment, on l'a aussi croisée à la réserve intégrale du Lauvitel dans le cadre du programme d'inventaire généralisé (ATBI).
Lire aussi : L'écaille des Grisons au Sélé - 2017
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La zygène des sommets bat des records dans le parc national des Écrins
Sous ce titre, l'information est déjà parue dans le numéro 43 d'Oreina, le magazine des papillons de France, sous la plume d'Eric Drouet, grand spécialiste des lépidoptères et partenaire régulier du Parc national : "Le 19 juillet 2018, lors de la tournée des refuges de haute montagne du PNE, Pierre Commenville, Jean-Pierre Bergeon, Cyril Coursier ont photographié un exemplaire de Zygaena exulans (Hohenwarth in Reiner & Hohenwarth, 1792) à 3 724 mètres d’altitude, au-dessus du glacier de la Plate des Agneaux, Villar d ’Arène, dans les Hautes-Alpes. Elle avait été précédemment observée à 2 900 m dans le Queyras mais cette localisation surpasse de plus de 800 m le record d’altitude pour cette zygène qui mérite bien son surnom.
Bravo à ces découvreurs qui portent haut leur métier de directeur et de garde du Parc national."
