C'est dans le beau massif Amadello Brenta, partie occidentale des Dolomites, que Alparc était accueilli ainsi que les équipes des parcs participant au challenge Danilo Ré. D'emblée, on voit que si la vallée est belle, les hôtels magnifiques, les grandes choses de la montagne dolomitique se découvrent plus haut.
Les films, les livres et les expositions photographiques donneront une idée de ce que les partipants ne verront pas en restant à Pizzolo. Cette commune accueillait la première assemblée générale de Alparc dans les habits de son nouveau statut de jeune association rassemblant les espaces protégés des Alpes.
L'accueil, d'entrée de jeu, est à la hauteur de ce que l'on sait de l'Italie et de son sens de l'hospitalité, mâtiné de culture "montagne" à l'allemande ou à l'autrichienne.
Le Grand Palais des Dolomites annonce la couleur avec son immense salle de conférence et ses salles annexes. L'espace convivial du rez-de-chaussée rassemble la vingtaine de délégations des pays alpins d'Europe.
On commence évidemment par la dégustation des produits des différents massifs. Quelle diversité de fromages, de charcuteries, de boissons et desserts en tous genres ! La documentation et les posters des différents parcs habillent cette belle table de l'Alpe.
S'en suivra un défilé des délégations des sept pays alpins dans les rues de Pizzolo au son de la fanfare communale en grand habit et à grand renfort de flambeaux, de drapeaux et de discours de bienvenue. Pour les compétitions du 19ème challenge Danilo Ré, le Parc national des Ecrins n'avait pas d'équipe cette année, les budgets resserrés obligeant à faire des choix.
Du côté de Alparc, les choses s'organisent et la vingtaine d'espaces protégés a approuvé et accueilli de façon très positive le programme d'actions 2014/2015 qui a été discuté. Mais sans conteste, l'évolution la plus positive vient du secrétariat permanent de la Convention Alpine qui a montré une attitude remarquablement constructive, ouvrant la voie à une coopération active sur l'essentiel des axes de travail qui furent proposés autour des intitulés suivants :
- protection de la biodiversité et mise en place du réseau écologique,
- développement régional et qualité de vie,
- adaptation au changement climatique,
- éducation à l'environnement et programmes pour les jeunes en montagne,
- solidarité dans la gestion de l'environnement et la gouvernance.
Les débats de la matinée autour de ces axes de travail et d'un programme d'actions sur 2014/2015 ont favorisé de très fructueux échanges entre pays alpins et les représentants des espaces protégés membres de Alparc.
Ensemble pour les Alpes
Ce programme riche et ambitieux supposera le renfort de l'équipe actuelle. Parmi ces objectifs, on retiendra le développement d'un réseau partenaire des espaces protégés dans les Carpates, la mise en œuvre de l'atlas des espaces protégés alpins d'Europe, le développement de la communication internationale via les sites. Les liens et relais sur les sites internet des différentes structures représentent le premier acte de coopération à mettre en œuvre.
L'édition et la diffusion du DVD proposant le multivision « Ensemble pour les Alpes » (voir la bande-annonce) est imminente et son usage dans les espaces protégés sera largement encouragé.
Parmi les opérations déjà envisagées, on peut encore citer le montage d'un événement concernant les jeunes et la montagne, opération à fort enjeu symbolique puisqu'elle consisterait en la conduite d'une belle action par les jeunes, pour leur montagne, le même jour, dans le plus grand nombre d'espaces protégés possible. Des photographes professionnels seraient sollicités pour mettre en images ce beau moment de solidarité avec la montagne et ses jeunes habitants.
D'autres programmes concerneront la recherche scientifique et la connaissance sous la forme de bases de données, de contributions aux revues scientifiques, de séminaires associant gestionnaires et chercheurs autour de problématiques communes.
Rencontres de terrain, rencontres scientifiques alpines, participation à des événements de portée internationale et travaux autour des rapports des habitants à leur montagne pour une qualité de la vie en montagne, sont les quelques pistes réaffirmées dans ce programme qui reprend et approfondit ce qui a été initié au cours des 15 dernières années.
Une grande question néanmoins court silencieusement dans l'assemblée des représentants des espaces protégés qui s'interrogent sur les moyens financiers dont ils disposeront pour prendre part à ces ambitieuses perspectives ?
Si l'on se réfère à la durée des débats concernant les montants de l'adhésion, il y a quelques soucis à se faire. Pout autant, chacun veut savouver ce "redémarrage" en souhaitant que le « Alparc d'aujourd'hui » enrichira les équipes des espaces protégés autant qu'il l'a fait dans ses premières années.
Avec l'espoir que les collaborations internationales apportent des moyens et des ouvertures dont les parcs ont tellement besoin aujourd'hui en France, et dans les Alpes tout particulièrement.