Les fouilles archéologiques en altitude peuvent avoir un abord attrayant : un paysage somptueux, un isolement complet (plus de portable ni de mail), un travail d'équipe, et, le tout, sur une thématique passionnante, à savoir l'occupation de la montagne par les hommes depuis plus de 10 000 ans (mésolithique)....
Cette belle image n'est pas idyllique chaque année, surtout lorsque, comme cet été, les conditions climatiques sont régulièrement marquées par des pluies, des orages, le froid et le vent.
Malgré tout, avec ténacité et persévérance, les archéologues du Centre Camille Jullian (Aix-en-Provence) et de l'université de York (GB) qui, depuis une dizaine d'années, prospectent et fouillent dans les Écrins, ont poursuivi leurs travaux cet été.
Non sans humour, les archéologues conjurent le sort en mangeant des crèmes glacées pour espérer un temps chaud... mais surtout sec !
Une sortie ouverte au public était proposée en juillet, avec deux gardes-moniteurs pour découvrir les hauteurs fleuries de la vallée de Freissinières, le travail des archéologues en montagne, les traces encore visibles d'une ancienne occupation humaine à haute altitude et les fameuses peintures rupestres de l'abri des Écrins.
Une quinzaine de personnes a eu la chance de participer à une journée exceptionnelle à plus d'un titre car, en cet été pluvieux, il s'agissait d'une chaude journée ensoleillée !
Pour en savoir plus lire aussi : De l'art rupestre dans les Ecrins