Le couple semble avoir choisi la même aire qu'en 2020, vers la zone de surplombs en amont des secteurs « Pic Picot » et « Casse du siècle ». C’est une espèce suffisamment rare et fragile pour qu’un maximum de chances soient laissées à la réussite de sa reproduction. Pour préserver leur tranquillité, il est donc préférable d'éviter de grimper dans les grandes voies entre « Comme si » et « le Clos Tramouillon » incluses jusqu’au 15 juin. Grimper dans les secteurs de couennes à cet endroit ne devrait pas poser de problème en restant discret.
Deux panneaux d'information ont été mis en place sur le site pour informer les pratiquants de la falaise. Amis grimpeurs, merci pour votre aide !
Mais qui est le faucon pèlerin ?
C’est un rapace dont le dos et la tête sont foncés. Ses joues blanches se détachent bien de cet ensemble sombre. Plus grand que le faucon crécerelle, le pèlerin se déplace d’un vol puissant. Il se nourrit presque exclusivement d’oiseaux qu’il attrape en vol. La ponte a lieu entre fin mars et mi-avril. Les œufs sont couvés 29 à 32 jours et les jeunes restent au nid 35 à 42 jours. Selon les sites, la reproduction est terminée entre le 15 et le 30 juin.
C’est un oiseau qui a beaucoup souffert et souffre encore à l’échelle européenne du pillage de ses nids par les collectionneurs et les fauconniers (élevage pour la chasse). Ces persécutions ont entraîné une forte diminution de ses effectifs mais c’est surtout l’introduction des pesticides organo-chlorés dans l’agriculture dans les années 1950 qui a provoqué une diminution de la population de 90 %. Devant ce triste constat, le DDT et ses dérivés ont été interdits et la population de faucons pèlerins a lentement remonté la pente. Ses effectifs sont néanmoins encore faibles et les couples connus sont suivis de près. Comme tous les rapaces, le faucon pèlerin est un oiseau protégé par la loi française.