COBIODIV : Connaître la biodiversité et les écosystèmes pour mieux les protéger ensemble

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Un projet transfrontalier pour développer des solutions communes notamment en matière de connaissance de la biodiversité et des écosystèmes.

Le Parc national des Écrins est engagé dans un programme transfrontalier ALCOTRA qui regroupe plusieurs plans intégrés thématiques (PITEM) dont le PITEM BIODIV’ALP. Ce dernier vise à protéger et à valoriser la biodiversité et les écosystèmes alpins par un partenariat et un réseau de connectivités écologiques transfrontaliers. Les enjeux majeurs consistent à endiguer l'érosion des écosystèmes et des espèces protégés, et aussi à renforcer l'attractivité du territoire.

Le projet COBIODIV fait partie de ce PITEM.

Il a pour objectif d’une part, d’améliorer la connaissance de la biodiversité et des écosystèmes, de coordonner les protocoles d’inventaires et de suivi entre les espaces protégés de part et d’autre de la frontière et structurer les données dans une logique d’interopérabilité.

COBIODIV est financé avec le concours de l’Union européenne dans le cadre du PITEM BIODIVALP, programme transfrontalier Interreg V-A France-Italie 2014-2020.

Durée du projet : 3 ans, de janvier 2019 à janvier 2022. Le projet a été prolongé jusqu’en juillet 2022.

Chef de file : Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur

Partenaires :

  • Région Autonome Val d’Aoste
  • Région Ligurie
  • Région Piémont
  • Région Auvergne-Rhône Alpes
  • Agence régionale pour la protection de l'environnement Ligurie (ARPAL)
  • Agence régionale pour l’environnement Provence-Alpes-Côtes d’azur (ARPE)
  • Parc National du Grand Paradis
  • ASTERS – CEN74
  • Parc national des Écrins

Enjeux et problématiques

Le massif des Alpes occidentales est un espace biogéographique transfrontalier extrêmement vulnérable face aux enjeux considérables imposés par les changements globaux (changements climatiques fragmentation des milieux) et les processus rapides et profonds d’érosion de la biodiversité et des écosystèmes. Ces enjeux transcendent la frontière Franco-italienne et nécessitent une coopération étroite des acteurs italiens et français pour développer des solutions communes notamment en matière de connaissance, de partage et d’organisation.

Objectifs et réalisations

ATBI dans la réserve intégrale du Lauvitel © PNE Les partenaires du projet ont décidé de réunir leurs expertises et leurs motivations pour améliorer les connaissances sur ces sujets et partager leurs approches dans une logique transfrontalière.

La réalisation de cet objectif s’articule autour de la co-construction d’une liste commune d’espèces et d’écosystèmes à partir de laquelle travailler, partager les méthodes de suivis, d’inventaires (faune et flore) et de procédures d’évaluation des habitats (sites NATURA 2000, réseau de sites d'intérêt communautaire, zone de protection spéciale créée par l'Union Européenne pour la protection et la conservation des habitats et des espèces).

Le projet prévoit également des activités d’acquisition de données sur la biodiversité cachée, de structuration des données vers de l’interopérabilité et de diffusion des connaissances auprès du grand public.

Action phare réalisée par le Parc national des Écrins :

Inventaire de la biodiversité méconnue de la réserve intégrale du Lauvitel dans le cœur du Parc national des Écrins

ATBI dans la réserve intégrale du Lauvitel : chenille de la noctuelle de l'euphorbe © Y. Braud - PNE La réserve intégrale est un espace naturel de 689 ha sans activité humaine à l’exception de quelques inventaires et suivis scientifiques : faune, flore, milieux éléments physiques comme la météorologie. Depuis 1992 des études servant à identifier les ressources naturelles présentes ont lieu très régulièrement. De 2019 à 2021 plusieurs inventaires ont eu lieu : araignées, diptères (mouches, moustiques...), coléoptères (scarabées...), cloportes, lépidoptères (papillons de jour et de nuit), hyménoptères (guêpes, abeilles, bourdons, fourmis…) et champignons.

Des experts de taxons se sont rencontrés pendant plusieurs jours pour inventorier et déterminer les espèces présentes.

Ces derniers inventaires ont permis d’observer 648 nouvelles espèces qui n’avaient pas encore été vues dans la réserve : 485 insectes, 110 champignons, 46 arachnides, 6 myriapodes (1000 pattes) et 1 ver. Le plus étonnant, 1 nouvelle espèce de champignon pour la science Pseudocosmopora hypoxylicola et 9 espèces pour la France (3 champignons et 6 diptères).

Cet inventaire a donné lieu à un livret présentant les principaux résultats pour le grand public.

Budget total du projet : 1 883 490 € - Financement FEDER alloué : 1 600 966,50 €

Budget PNE : 124 203 € - Financement FEDER alloué : 105 572,55 €