Saint-Eusèbe-en-Champsaur fait partie de la commune d'Aubessagne, à la suite d'une fusion avec Chauffayer et Les Costes.
Bordée par le Drac dans sa limite sud-ouest, elle fait partie du Bas-Champsaur. Située entre 800 et 1 240 mètres d´altitude, sur des dépôts glaciaires datant de l´ère quaternaire, on rencontrera des prairies et des terres cultivées sur la majeure partie de sa superficie mais aussi des zones humides abritant une petite population de sonneurs à ventre jaune et une frange boisée le long du Drac et de la Séveraissette qui constitue la ripisylve.
Dans cette commune agricole caractérisée à l'origine par la polyculture polyélevage, les évolutions de l´agriculture de montagne ont fait apparaître des mutations concernant les types d´élevage. Ainsi, on a pu assister au développement des vaches allaitantes. Ici, le remembrement reste limité. Les parcelles sont, le plus souvent, de taille moyenne voir petites. On y rencontre encore les Chouillères, petits espaces réservés dans une parcelle pour y cultiver les choux. Les haies ont été maintenues conservant au paysage son caractère original : ici commence le bocage de montagne. Savant mélange de terres cultivées et d´habitats forestiers, il abrite nombre de petits passereaux : Alouette lulu, Fauvette grisette, Pie-grièche-écorcheur, mais aussi des arbustes divers et variés comme le Groseiller à maquereaux. Située entre Gapençais et Dauphiné, la commune de Saint-Eusèbe-en-Champsaur s´inscrit dans la zone de passage migratoire constituée par la Vallée du Drac. Sa zone bocagère constitue un corridor écologique qui contribue également aux échanges entre les massifs des Ecrins et du Dévoluy.
Patrimoines
A faire, à voir
Au milieu d'une campagne boisée et vallonnée, le petit village de Saint-Eusèbe-en-Champsaur disperse ses vieilles maisons de pierres sur la rive droite du Drac, au débouché de la vallée de la Séveraissette. L´église paroissiale de Saint-Eusèbe, placée sous le vocable de Saint-Pierre aux Liens, présente une particularité tout à fait unique dans les Hautes-Alpes. Elle est coiffée d´un dôme de style byzantin, dont les plans furent ramenés d´Italie par un prêtre appartenant à une riche famille du Champsaur. Une zone humide à proximité du Villardon fait l´objet d´une surveillance attentive suivi de la part des agents du Parc : elle abrite des amphibiens, protégés, et des espèces végétales peu spectaculaires mais rares et également protégées. Elément géologique remarquable, le Bloc erratique de " Pierre Folle " a été abandonné là par le glacier aujourd´hui disparu. Il est répertorié en site classé depuis le 2 mars 1912. Entre le Villardon et Villard St Pierre, le petit lac du Laus situé au milieu de parcelles cultivées accueil régulièrement des oiseaux d'eau migrateurs. Non loin de là deux petits batiments à l'allure de petite chapelle pour l'un et de maison agricole pour l'autre peuvent attirer notre attention, ce sont en réalité des caveaux de protestants dont les défunts n'étaient pas accepté dans les cimetières catholiques.
A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Documents relatifs à la vie économique et sociale de la Révolution - Election de grenoble (partie comprise dans le département des hautes-Alpes) : Le Champsaur et le Valgaudemar en 1789, Abbé P. Guillaume, extrait du Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes de 1912
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