Saint-Maurice fait partie des trois communes du Valgaudemar (avec Villar-Loubière et La Chapelle) à avoir son territoire réparti de part et d´autre de la Séveraisse.
Le vallon de Prentiq, ceux de Saint-Maurice et du Roux donnent accès à une montagne sauvage et vierge. Les versants arides d´adret parsemés de lambeaux de hêtraie s´opposent aux versants nord où s´installe la sapinière ou la cembraie (forêt de pin cembro). Le fond de vallée, relativement large permet le ramassage du fourrage pour nourrir en hiver les troupeaux d´ovins. La commune, autrefois riche de maintes exploitations (des sites pastoraux anciens en sont les témoins) qui utilisaient les nombreux pâturages ne compte plus aujourd´hui que 2 éleveurs. L´exploitation de la forêt (sapinière de Prentiq) jadis florissante, se maintient encore. Les mines du Roux furent, au début du 20ème siècle, un grand chantier dont on distingue encore les traces. Riche d´une faune et d´une flore variées, la commune accueille, en résidences secondaires, hôtels ou campings, les amoureux d´une montagne vierge de tout équipement. Plus de 20 % du territoire de la commune est en zone cœur du Parc national des écrins, en rive droite du vallon de Prentiq. Ce bois est une des plus belles sapinières du massif des Ecrins.
Patrimoines
Il y eu dans le Valgaudemar de nombreuses tentatives d´exploitations des richesses souterraines. La plus grande de ces exploitations fut incontestablement au Roux, de 1862 à 1867, puis dans les années 30. C´est une compagnie anglaise, la " Valgaudemar Mining Compagny Limited " qui dirigeait les mines.
Dans le vallon de Prentiq subsistent les seules exemples dans le Valgaudemar d´habitations d´estive. Un habitat entouré de pâturages qui recevait l´été une partie des familles qui émigrait vers ces alpages pour faire des provisions de foin et garder les bêtes.
A faire, à voir
Au chef-lieu de la commune se trouve l´église Saint-Maurice, construite aux XI et XIIe siècles par des moines de Cluny, et inscrite à l´inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elle possède un joli clocher avec des bandes lombardes (réhaussé au XVe siècle) et sur une de ses façades, une décoration en " dents d´engrenage " en ligne, complétées par des masques animaliers de couleur noire (peut-être les bretous de la légende, sorte d´hommes sauvages, sombres et poilus ?). Devant le parvis, un immense tilleul (7,40 de circonférence), appelé " Sully ", aurait été planté là sous le règne d´Henri IV. Il s´agirait en fait de trois arbres distincts réunis depuis quatre siècles. Les sentiers permettent de découvrir différents sites et hameaux, dans la vallée de la Séveraisse ou perchés dans les vallons.à près de 2 000 m d´altitude, le site des Six Cabanes mérite aussi le détour. Les restes de ces abris très anciens pourraient sans doute conter l´histoire de leurs occupants... La Maison du Parc national des écrins, situé au cœur du village de la Chapelle-en-Valgaudemar, accueille le public et propose des expositions.
(Sources : " Champsaur Valgaudemar Circuits de découverte ", CAUE des Hautes-Alpes, textes de Patrick DOMEYNE ").
A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Cinq figures de magiciens en Dauphiné et Savoie : Moundou Saint-Maurice-en-Valgaudemar, revue, Le monde alpin et rhodanien, JOISTEN Charles et Alice, Ed Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, 1986
- D.F.S. sondages archéologiques aux "six cabanes", rapport, NICOLAS N., PNE, DRAC, SRA, 31 p. 2001
- Documents relatifs à la vie économique et sociale de la Révolution - Election de grenoble (partie comprise dans le département des hautes-Alpes) : Le Champsaur et le Valgaudemar en 1789, Abbé P. Guillaume, extrait du Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes de 1912
Selection Rando Ecrins
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