La commune de Valjouffrey, située sur la façade occidentale du massif des Ecrins, reçoit les influences climatiques des Alpes externes. Une couverture forestière importante notamment sur les rives gauches de la Bonne et du Béranger, entre 900 et 1 800 m d´altitude s'y est développée.
Profondément taillée par les glaciers du Quaternaire, la haute vallée de la Bonne présente un relief très encaissé avec une ribambelle de sommets dépassant 3 000 m d´altitude. Le point culminant à 3 565 m au pic de l´Olan ainsi que les sommets environnants confèrent à cette commune un caractère très " haute montagne ".
Les hameaux de la commune sont répartis dans la vallée, au plus près des terres cultivables : La Chapelle-en-Valjouffrey, La Chalp, Les Faures, Le Désert, et dans la vallée secondaire du Béranger, Valsenestre.
Patrimoines
Les montagnards de Valjouffrey ont principalement vécu de l´élevage (moutons, vaches et chèvres) en exploitant les alpages et les prairies de la vallée. La forêt était et demeure une ressource importante. On dénombrait jadis trois scieries débitant le bois de charpente. Quelques activités complémentaires ont marqué la vie des "saparis" (habitants de Valjouffrey), tels la carrière de marbre du Valsenestre entre 1834 et 1899, les ardoisières de Côte Belle et le colportage (toiles de chanvre, draps).
La diversité des milieux naturels et l´exploitation de certains d´entre eux confèrent à la commune de Valjouffrey une richesse patrimoniale intéressante. La forêt mixte composée d'épicéas, de sapins, de mélèzes et de hêtres constitue un élément du corridor écologique qui facilite la circulation des espèces animales sauvages depuis la vallée du Drac et au-delà, du Dévoluy et du Trièves. Des reboisements, effectués depuis le début du XXe siècle, et les barrages visant à domestiquer les colères des torrents ont contribué à stabiliser les terrains en modifiant les paysages de la vallée.
Les montagnards de Valjouffrey ont principalement vécu de l´élevage (moutons, vaches et chèvres) en exploitant les alpages et les prairies de la vallée. La forêt était et demeure une ressource importante. On dénombrait jadis trois scieries débitant le bois de charpente. Quelques activités complémentaires ont marqué la vie des "saparis" (habitants de Valjouffrey), tels la carrière de marbre du Valsenestre entre 1834 et 1899, les ardoisières de Côte Belle et le colportage (toiles de chanvre, draps).
Dans le dernier hameau de la vallée de la Bonne, la petite chapelle Sainte-Anne du Désert-en-Valjouffrey est modeste d´aspect, mais pourtant riche du symbole de cohésion sociale qu´elle représente. Cette chapelle était autrefois un lieu de pèlerinage fréquenté par les habitants de Valbonnais et des paroisses voisines. La statue de la Vierge était alors baignée dans une source de la Bonne et invoquée pour faire venir la pluie.
A La Chapelle-en-Valjouffrey, l´église dont la nef a été refaite en 1743, est la plus ancienne de la vallée du Valbonnais. On sait qu´un siècle auparavant elle était couverte en chaume. L´histoire de l'alpinisme s´est aussi jouée dans cette vallée : dans les années 1910-1920, le guide Bernard Célestin de la Chapelle est le guide le plus réputé du Valbonnais.
Marcheur infatiguable et grand connaisseur de la flore locale, il est connu à l´époque pour avoir érigé les cairns de tous les cols et sommets du Valjouffrey.
A faire, à voir
"La vallée de Valjouffrey possède dans le bas de merveilleuses forêts, ou la verdure fraîche et les tons gris des hêtres et des bouleaux se mélangent aux verdures sombres et aux troncs rouges des pins sylvestres, où le tendre vert des mélèzes éclaire le vert bleu des sapins. Pareil mélange est très rare dans les Alpes.
Ici, il est encore mis en valeur par l´intensité des couleurs d´un ciel déjà méridional et par les cimes blanches de son horizon ; c´est bien un des plus jolis sites des Alpes françaises ".
Ainsi en parle Maurice Paillon, auteur d´un ouvrage sur " les Alpes françaises ". Dans le vallon du Béranger, le hameau de Valsenestre a su garder son charme, dans un cadre naturel préservé. Les marmottes ne s'y sont pas trompées, elles vivent dans ces montagnes superbes, tout près du village.
La réserve naturelle du Haut-Béranger est un site privilégié pour l´observation, respectueuse, du bouquetin, de l´Aigle royal ou du Tétras lyre. Le tourisme de découverte est favorisé par la présence d´un important réseau de sentiers dont le GR 54 " Tour de l´Oisans " et de structures d´hébergement (camping, gîte de séjour, gîte d´étape, refuge de Fond Turbat).
Pour les plus sportifs, des parcours de blocs équipés permettent de pratiquer l´escalade à La Chalp et au Désert-en-Valjouffrey. Enfin, nous sommes ici dans un des hauts lieux de l´alpinisme français : l´Olan, l´aiguille des Arias, la pointe Swan, la roche de La Muzelle, le pic du Peyron, le Signal du Lauvitel, sont quelques-uns des sommets prestigieux de l´Oisans qui peuvent se gravir depuis le Valjouffrey. à Entraigues, la Maison du Parc national des écrins accueille le public et propose des expositions.
(Sources : " Pour un art d´habiter, le Valbonnais " CAUE des Hautes-Alpes, texte d'Agnès Daburon).
A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- Le monde alpin et rhodanien, revue, Extrait : Magie et médecine populaires à Valjouffrey (Isère), JOISTEN C., revue régionale d'éthnologie, 3-4, 1973
- Valjouffrey, CHAMPOLLION H., Ed Terres neuves, 152 p., 2013
- Le Valjouffrey : étude de géographie régionale, REFFAY A., mémoire, 221 p., 1959
- Patois du Valjouffrey, GIRARD C., mémoire, 214 p., 1970
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