Villar Loubière est un petit village pittoresque, au-dessus de la Séveraisse, dominé par la falaise du Chastelas. Situé au milieu de la vallée du Valgaudemar, il est une porte d'entrée sur la haute montagne.
La commune s´étage sur les pentes bordant les terres fertiles et bien exposées du cône d´alluvions formé par la confluence du torrent du Villar et de la Séveraisse, au sortir d´un magnifique cirque montagneux culminant au Pic des Souffles (3 098 m) et à la Cime d´Orgières (3 061 m). Face au sentier qui accède aux Souffles, on peut observer les « arraches », une zone d'érosion qui laisse apparaître des colonnes monumentales de schistes. Juste en dessous, l'ancien hameau des Peines a été définitivement abandonné en 1956.
Quand on arrive de Saint-Firmin, après avoir dépassé en aval les hameaux de Colombeugne et de La Loubière, rattachés à la commune, on traverse un tunnel construit il y a trente ans environ, sur le parcours d´une importante avalanche, " la Barrière ", qui interrompait autrefois la circulation sur l´unique route de la vallée. Cette disposition et le relief expliquent que Villar-Loubière soit plongé dans l´ombre au cœur de l´hiver ; sans soleil durant quelques semaines. Mais dès son retour, le déficit est largement compensé par la durée et la qualité de l´ensoleillement, ce qui donne aux étés des caractères méditerranéens.
Le territoire communal, dont une partie importante est dans le cœur du Parc, s´étage sur deux versants profondément contrastés : de l'ubac couvert de forêts à l'adret bien exposé des terres agricoles et des alpages.
On compte aujourd’hui 3 exploitations agricoles (environ 800 ovins), auxquelles il faut ajouter 2 entreprises artisanales (bâtiment).
Patrimoines
Après la Révolution de 1789, la communauté de Villar-Loubière qui avait été rattachée sous l´Ancien Régime soit à celle de Saint-Maurice, soit à celle de La Chapelle, constitue une commune et une paroisse autonomes.
C´est l´époque d´un essor démographique qui culminera au milieu du XIXe siècle : 252 habitants au recensement de 1841, dont plus de 50 au seul hameau des Pennes, à 1 400 m d´altitude, pourtant jamais desservi par une route. Il est aujourd´hui en ruine après un abandon définitif en 1953. Après 1850, stagnation, puis exode massif de la population principalement vers Gap et la Provence.
Comme de nombreux villages de montagne, Villar-Loubière perd progressivement son curé, son maître d´école et ses commerces après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd´hui, le processus d´une mort lente semble arrêté.
A faire, à voir
La pleine saison touristique est estivale, mais les mois de mai, juin, septembre et souvent octobre sont magnifiques en Valgaudemar. De nombreux itinéraires de randonnée sillonnent la commune, et permettent de randonner, par exemple vers le col de la Vaurze (2 498 m), le Lac du Lautier, les Pennes, mais aussi sur les itinéraires du tour du Vieux Chaillol, ou de la Valgaude...
Sont possibles également : pêche, kayak, rafting, escalade, tennis. Nombreux hébergements ruraux, camping, refuges. Le moulin de Villar-Loubière a fonctionné de 1838 à 1950 pour produire de la farine et de l´huile de noix. Partiellement restauré, il se visite tout l´été et le reste de l´année sur rendez-vous. Non loin, le four du village a lui aussi été restauré.
La Maison du Parc national des écrins, dans un ancien hospice situé au cœur du village de la Chapelle-en-Valgaudemar, accueille le public et propose des expositions.
(Sources : " Champsaur Valgaudemar Circuits de découverte ", CAUE des Hautes-Alpes, textes de Patrick DOMEYNE ").
A lire
Au Centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- L'histoire des techniques au carrefour des disciplines : le moulin de Villar-Loubière (Hautes-Alpes), revue Cibles, FOURNIER P., PALAU F., DAVY J., 56 p., 1987
- Un moulin en Valgaudemar : Etude éthnographique du moulin de Villar-Loubière, mémoire, SABATIER N., BARDAGOT A.M., 288 p., 1976
- Documents relatifs à la vie économique et sociale de la Révolution - Election de grenoble (partie comprise dans le département des hautes-Alpes) : Le Champsaur et le Valgaudemar en 1789, Abbé P. Guillaume, extrait du Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes de 1912
Selection Rando Ecrins
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