
La participation des agents du Parc national des Ecrins à des programmes de recherche scientifique est un appui essentiel pour nombre d'équipes universitaires. Les compétences techniques des gardes-moniteurs pour se déplacer en montagne et leur présence sur le terrain permettent de réaliser des mesures dans des conditions particulières, comme ici, en altitude, à ski et en plein hiver.
L'université de Savoie conduit un programme de suivi et de recherche sur les "petits lacs d'altitude" auquel le Parc national contribue.
Ainsi, le 11 mars dernier, dans le Valgaudemar, trois agents du Parc sont montés réaliser des mesures et des prélèvements aux lacs du Lauzon et du Lautier. Ils ont mesuré la hauteur de neige puis, à l'aide de pelles et d'une tarière, ils ont percé la couche de neige et de glace pour accéder à l'eau.
C'est ainsi qu'ils ont établi trois "profils hivernaux" de ces lacs, sur toute la hauteur d'eau grâce à une sonde qui mesure la température, le PH, la conductivité et la chlorophylle A.
Ils ont aussi récupéré les matières en suspension sur différentes hauteurs...
Autant d'informations qui alimentent également la thèse de Julie Toury, encadrée par Florent Arthaud et Etienne Dambrinne de l'Université de Savoie/INRA. En s'appuyant sur une typologie des lacs d'altitude selon la végétation qui s'y développe, son travail a pour objectif d'étudier le fonctionnement "biogéochimique" des lacs et de savoir si la végétation pourrait être un indicateur pertinent.
Jean-François Lombard, Régis Jordana et Tommy Bulle ont réalisé des mesures et des prélèvements pour le programme d'étude des "petits lacs d'altitude", en lien avec l'Université de Savoie.
"L'opération s'est bien passée malgré les 1,80 m de neige sur les lacs, le poids du matériel, la glace à percer... " résume Jean-François. Quant aux mystères de l'informatique, c'est Julie Toury, qui les a résolus par téléphone, depuis Chambéry, avec l'appui d'Afef, secrétaire du secteur à La Chapelle qui assurait le relais radio... "Un travail d'équipe !"