
Le budget prévisionnel de 2015 du Parc national est en baisse d'environ 2.8 % par rapport à celui de 2014. Ce n'est pas une surprise.
Sous la présidence de Christian Pichoud, le Conseil d'administration du Parc national des Écrins, réuni ce vendredi 14 novembre, a adopté les éléments budgétaires présentés. Ils s'expliquent notamment par la baisse de la subvention pour charges de service public, accordée par l'État, qui diminue de 2,1%.
Parallèlement, tels qu'ils sont identifiés à ce jour, les cofinancements prévisionnels sont également mois élevés. Apportée sur projet par les collectivités et l'Union européenne notamment, cette part de cofinancements est néamoins susceptible d'être révisée à la hausse lors du budget rectificatif de mars 2015, dans le cadre de la nouvelle génération de contrats de plan État-Région et de fonds européens.
La masse salariale est également en baisse avec des effectifs qui passeront de 100,5 ETPT (équivalents temps plein travaillés) à 97,5 ETPT.
La possibilité de recevoir des dons défiscalisables vient d'être accordée par la direction départementale des finances publiques. Aussi, dès la mi-décembre, l'établissement pourra émettre des reçus ouvrant droit à défiscalisation. Les recettes ainsi obtenues seront dédiées à des actions de préservation de l'environnement naturel, d'entretien des sentiers, d'éducation au respect de l'environnement.
Itinérance, marque et programme d'actions
Malgré ce contexte, le Parc national des Écrins affiche pourtant l'ambition de lancer de nouveaux projets avec ses partenaires dès 2015. Il travaille ainsi à l'élaboration d'un projet « Grand tour des Écrins », qui vise à redynamiser l'itinérance sur les GR 50 et GR 54.
Pierrick Navizet, chargé de mission éco-tourisme du Parc national des Ecrins a présenté les actions du programme "Grand tour des Ecrins". Une initiative saluée par Xavier Cret, président du comité départemental du tourisme des Hautes-Alpes.
L'offre de randonnée demeure d'ailleurs une priorité affirmée, avec le maintien d'une enveloppe budgétaire permettant l'entretien des sentiers dont est chargé le Parc national.
La marque « Esprit Parc national » sera officiellement lancée en 2015. L'objectif est de promouvoir à l'échelle nationale un grand nombre de produits locaux de qualité : sorties de découverte, hébergements, miel, produits du terroir.
Le programme d'action concerne aussi des programmes sur les refuges, les cabanes pastorales et le patrimoine bâti, sous condition de ressources.
En terme d'appui à l'agriculture, le Parc national s'implique dans les deux Projets agro-environnementaux et climatiques (PAEC) de l'Isère qui couvrent l'Oisans et le Valbonnais. Côté Hautes-Alpes, il sera l'opérateur d'un PAEC pour l'aire optimale d'adhésion.
Par ailleurs, le Conseil d'administration a attribué une subvention de 30 000 € à la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas, en appui au projet de requalification du bourg et de la « maison de la vallée ».
Le Conseil d'administration a validé deux conventions de partenariat importantes : l'une entre le Parc national des Ecrins et le SMADESEP (syndicat mixte d'aménagement et de développement de Serre-ponçon) ; l'autre entre le Conseil régional PACA, l'Etat, et les quatre parcs nationaux présents en PACA.
Pastoralisme et prédation
S'agissant du pastoralisme et du loup, le Conseil d'administration a adopté un plan d'action sur le pastoralisme et la prédation. Il s'agit de préciser les domaines d'intervention de l'établissement, pour contribuer à la protection des troupeaux dans le respect des exigences de protection de la faune et de la flore.
L'un des points forts est d'encourager la présence des bergers dans les alpages, par le soutien à la remise en état ou mise en place de cabanes d'altitude.
Après les tensions fortes de l'été, le débat a été riche et constructif entre les administrateurs qui souhaitent tirer les enseignements de 2014 afin d'organiser au mieux la saison d'estive 2015.
Plusieurs élus et représentants de la profession agricole ont insisté sur l'importance du travail des agents du Parc national pour accompagner les bergers et les éleveurs. Leur présence lors des constats et pour la protection des troupeaux lors des attaques a été fortement appréciée et soulignée, en complément des mesures prises par l'établissement comme l'installation de cabanes héliportées.