Les 16 membres présents ont tout d'abord approuvé le bilan de 15 ans des activités scientifiques de la réserve intégrale. Désormais, un programme pour 15 ans est à rebâtir, sur la base de l'ancien afin de poursuivre le suivi à long terme d'un espace peu perturbé par l'homme.
Un petit groupe de travail a été désigné pour préparer le document qui sera examiné à l'automne prochain. Reste à venir un volet sociologique qui devrait détailler la perception de cet outil dans le monde scientifique.
- Le thème des invasions biologiques a été introduit par Sébastien Lavergne, jeune chercheur au LECA (Laboratoire d'écologie alpine) qui travaille sur ce sujet aux Etats-Unis.
Pour lui, on ne peut pas éviter le cas par cas, toute position globale peut-être dangereuse. Le Conseil a demandé que le travail sur les définitions soit poursuivi, qu'une liste soit établie et que des contacts soient pris avec d'autres organismes qui travaillent sur ce thème délicat.
- Un examen de l'état d'avancement de la réflexion sur "risques naturels et naturalité" a été réalisé à l'aide des programmations du RTM et d'échanges sur les notions de risques et de responsabilité. Le travail se poursuivra par une rédaction supervisée par Arnaud Pêcher, géologue.
- L'essentiel de la séance a été consacré à la préparation de la prochaine stratégie scientifique. Cet exercice n'est pas nouveau et chaque programme d'aménagement ne manquait pas de détailler les orientations nécessaires à une bonne connaissance du territoire. Aujourd'hui, avec la forte émergence de l'interparcs, un lien explicite avec la charte, les évolutions des moyens et des méthodes, il y a lieu de débuter un chantier qui s'étalera sur au moins un an.
En application, le Conseil a examiné les protocoles entomologiques utilisés dans le cadre du programme "alpages sentinelles" puis a assisté à une présentation de Richard Bonet, responsable du service scientifique, sur le thème de "comment consulter les ressources de connaissances présentes sur le territoire ?".
Enfin, cette séance dense a été ponctuée par un petit signe d'amitié envers Pierre Salomez et Didier Brugot, membres de l'équipe du service scientifique, qui vont prendre leur retraite cet été : c'était leur dernier conseil, ils y ont souvent participé en plus de 30 ans de carrière au Parc national. Des mots de reconnaissance pour le travail accompli et de chaude amitié de la part de Jean-Pierre Raffin, l'ancien président du Conseil scientifique,dessinateur humoriste à ses heures et de la présidente actuelle, Marie-Hélène Cruveillé, ont été un moment fort du conseil.