S comme... Sentier

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Il était une fois...

Sentier du Ministre, Valgaudemar © D. Vincent, PNE Sentier du col de Vallonpierre © B. Guidoni, PNE

A l'origine il n'y avait pas de sentiers. Et bien sûr, ni routes ni voitures non plus !

Ce sont les hommes qui ont créé les sentiers pour circuler des villages aux champs, aux forêts ou aux alpages. Ils les empruntaient pour aller cultiver, faucher l'herbe, couper du bois ou mener les troupeaux. Ils ont créé aussi des sentiers pour aller d'un village à l'autre, d'une vallée à l'autre afin de se rencontrer ou de faire du commerce.

Illustrations of the Passes of the Alps, 1836 © W. Brockedone Démontagnage sur le sentier de Méollion © S. d'Houwt, PNE

Jusqu'à récemment, les sentiers ne servaient pas à se promener. Il n'y avait pas de vacances, et le tourisme n'existait pas ! On les utilisait pour se déplacer : les habitants des Alpes, mais aussi des personnes qui devaient franchir les montagnes, comme des colporteurs, des armées... Des mules ou des mulets transportaient le matériel trop lourd.

Les sentiers étaient aussi utilisés par les facteurs, des forestiers, des contrebandiers, ...

Passerelles, murets et pavages

Travaux sur le sentier des Crevasses © S. d'Houwt, PNE De tous temps, et encore maintenant, il faut sans cesse entretenir les sentiers qui se dégradent vite à cause des orages, des glissements de terrain, des éboulements, ... Enlever les pierres, curer les cunettes servant à évacuer l'eau de ruissellement, réparer les murets soutenant le sentier dans une pente raide, paver certaines parties, fabriquer des passerelles...

Tous ces travaux prennent beaucoup de temps et d'énergie aux montagnards !

Nouvelle passerelle de Clapouse © T. Maillet, PNE  Trière, La Chapelle-en-Valgaudemar © D. Vincent, PNE

Changement d'usage

Il y a 150 ans environ, le tourisme a commencé à se développer en montagne. Des géographes, des artistes, des "excursionnistes" et des alpinistes découvraient la beauté de la montagne et empruntaient chemins et sentiers pour le plaisir. De plus, ils voulaient se rendre sur tous les sommets ! D'autres sentiers ont été créés, pour accéder aux refuges qui étaient construits au pied de glaciers et de parois.

Montée au refuge du Goléon © L. Imberdis, PNE Refuge du glacier Blanc  © M. Coulon, PNE

Sentiers de petite ou de grande randonnée

Maintenant, les sentiers servent surtoût à se promener ou à accéder aux itinéraires d'alpinisme, même si certains sont encore utilisés par les chasseurs, les forestiers et les bergers avec leur troupeau. En montagne, impossible de construire des routes partout !

Col du Vallon © P. Masclaux, PNE Ils sont balisés, souvent en jaune pour les sentiers de petite randonnée, celles que l'on peut faire en un jour, en rouge et blanc pour ceux de grande randonnée, que l'on peut parcourir en plusieurs jours. De nombreux panneaux indiquent les directions à prendre.

Dans le parc national des Ecrins, ainsi que dans beaucoup d'endroits, ils sont toujours entretenus. Si tu t'y promènes, tu pourras peut-être rencontrer des ouvriers du Parc national des Ecrins ou de l'Office national des Forêts travaillant sur les sentiers.

Le savais-tu ?

Peinture limites du Parc © M. Corail, PNE Les marques bleu blanc rouge que tu peux remarquer dans le parc des Ecrins ne sont pas des marques servat à baliser un itinéraire. Elles servent à délimiter le "Coeur" du Parc ; avant la marque, tu n'es pas dans le "Coeur" ; juste après, tu y es !

 

 

 

Couper les sentiers ?

Règlementation : ne pas couper les sentiers ! Sur les principaux sentiers d'accès au Coeur du Parc, national, tu pourras remarquer ce pictogramme, sur des panneaux :

Il signifie qu'il ne faut pas "couper" les sentiers. En effet, pour s'élever ou descendre régulièrement, les sentiers n'ont pas été taillés droit dans la pente. Ils sont en lacets.

Parfois, on a envie en descendant de couper les lacets du sentier (ou de couper le sentier) et de descendre droit dans la pente pour faire des raccourcis. Mais ça n'arrange ni les genoux (ça descends raide !) ni la nature !

Car en faisant ainsi, on détruit ou on arrache les plantes poussant dans la pente. Or ce sont elles qui retiennent le sol. Sans plante, et à la première pluie, le sol est emporté. Il ne reste que de la pierre où ne repoussera aucune plante... et le sentier sera moins soutenu !

Alors mieux vaut suivre le sentier pour ne pas transformer la montagne en désert !

Dans le parc national des Ecrins

Un grand nombre de sentiers permet de randonner dans le parc national des Ecrins, à pieds, à cheval ou en VTT (sauf dans le Coeur du Parc).

Pour choisir un itinéraire en fonction de sa destination, de sa longueur et de sa difficulté et préparer une randonnée, tu peux te rendre sur le site rando.ecrins-parcnational.fr

Randonnée pédestre sur le Grand Tour des Ecrins © B. Bodin, PNE Le Grand Tour des Ecrins est un parcours de plusieurs jours permettant de faire tout le tour du Parc., soit de manière sportive (GR54), soit de manière plus tranquille (Balcons des Ecrins). Il est possible de n'en faire qu'une partie à la fois ! De magnifiques paysages, de vallée en vallée, avec des étapes en refuge ou en gîte, pour manger le soir et dormir à l'abri.

 

Les accompagnateurs en montagne organisent et guident des randonnée, d'un ou de plusieurs jour, à pieds en été, et l'hiver en raquettes. Ils connaissent bien les sentiers, leurs itinéraires et les trésors de la montagne à découvrir !

 

A voir sur internet :

 

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