Quatre séances de découverte, avec Eric Ollieu, garde-moniteur en Oisans : les écoliers du Freney d'Oisans préparent un projet autour de l'espace naturel sensible (ENS) Vieille Morte.

Le programme est réalisé avec Valérie Séchepée, enseignante au cycle 3 et Jean François Bert, enseignant au cycle 2

Des indices autour de l'école

Jeudi 3 décembre 2015, les élèves partent à la découverte à proximité de l'école.

Le matin (9h20-11h30) pour le cycle 2 et l'après-midi (13h30-15h10) pour le cycle 3, ils recherchent des indices de présence de la faune...

...observant les bordures des sentiers, les prairies, les sous-bois, les buissons et la lisière des bois.

Les classes ont récolté ou pris en photo différents indices...

Des noisettes mangées... par un animal, mais lequel ? Des glands mangés par un animal, mais est-ce le même ?

 

Empreinte de chevreuil et boutis de sanglier dans les feuilles

 

Empreinte de chien et coquilles d'escargots avec des traces de prédation

Plumier d'oiseau et nid d'oiseau...

Mais aussi crottins de cheval, crottes de moutons, souille, fiente d'oiseau, épi de maïs mangé...

voir la sortie des écoliers sur le site internet du village

Les données recueillies et leur "exploitation"

Le 14 décembre, la séance en classe concerne successivement les classes de cycle 2 en matinée et de cycle 3 l'après-midi.

Une fiche "recueil de données" va permettre aux élèves de synthétiser, dans deux tableaux, les informations récoltées sur le terrain lors de la sortie.

Par l’intermédiaire d’un diaporama, Éric propose aux élèves d’observer, l’un après l’autre, chaque indice de présence photographié ou récolté lors de la sortie...

Pour chaque photo, les élèves doivent préciser le type d’indice de présence dont il s’agit : reste de nourrissage (feuille mangée, fruit mangé…), indice de reproduction (nid…), indice de passage (empreintes, souille…), indice d’habitat (terrier, taupinière..).

Après avoir identifié chaque type d’indice, les élèves inscrivent celui-ci dans le tableau : «indices de présence trouvés».

Par l’intermédiaire d’un diaporama et de l’observation de noisettes récoltées au cours de la sortie, l’intervenant explique aux élèves qu’il est possible de savoir en général, quel est l’animal qui a mangé une noisette en fonction de la manière dont celle-ci a été cassée ou ouverte.

Dans un deuxième temps, l’intervenant demande aux élèves si au cours de la sortie, ils ont entendu ou observé des animaux afin de remplir le tableau «Animaux observés ou entendus».

Qui a mangé la noisette ?

Noisettes dont la graine a été mangée par l'écureuil, un petit rongeur, le balanin des noisettes.

Afin de consolider les acquis, l’intervenant demande aux élèves de réaliser la fiche activité « qui a mangé la noisette? »

La fiche d'activité, puis une fiche réalisée par un élève de cycle 2 et un élève de cycle 3

La clé de détermination « qui a mangé la noisette ?» distribuée en fin de séance sera utilisée dans le cadre d’autres séances, notamment sur l’espace naturel sensible.

La deuxième séance dans la rubrique de l'école sur le site internet du village

L'arbre et les fruits des conifères

Pour la 3ème séance, le 8 janvier, c'est un travail sur l'arbre qui est proposé, et plus particulièrement sur les fruits des conifères afin de travailler sur les indices de nourrissage concernant les cônes.

Des animaux mobiles, des végétaux immobiles, les feuillus, les conifères

Afin que chaque élève comprenne comment est formé une pomme de pin « cône », Eric distribue à chacun d'entre eux un cône d'épicéa et un cône de pin sylvestre.

NB : il faut utiliser des cônes récoltés sur l’arbre afin qu'ils contiennent encore des graines.

Chaque élève décortique le cône d'épicéa et dépose devant lui les écailles et les graines.

 

 

 

A l'observation, on peut voir que la graine est munie d'une petite aile. Par le jeu des questions, les enfants comprennent que l'aile va permettre le transport de la graine à plusieurs mètres de l'arbre qui l'a produite.

Éric montre un cône de pin maritime pour expliquer comment est formé le cône (classe cycle 2)

Afin d'avoir une trace écrite, l'institutrice (cycle3) et l'instituteur (cycle 2) copient un texte au tableau. Chaque élève le recopie sur une feuille.

Sur cette feuille, les élèves vont aussi fixer et légender une écaille et deux graines :

Par l'intermédiaire d'un diaporama et la présentation de cônes, les élèves apprennent :

à reconnaître l'épicéa et le sapin grâce à leurs cônes :

Grâce au dessin sur le sapin et en précisant aux élèves que l'on ne trouve jamais de cônes au pied d'un sapin, l'intervenant les incite à lui préciser que les cônes de sapin libèrent leurs graines par la chute de leurs écailles.

Grâce à l'étude du cône d'épicéa (observation et décorticage du cône) et en précisant aux élèves que l'on trouve des cônes au pied d'un épicéa, l'intervenant les incite à lui préciser que les cônes d'épicéa libèrent leurs graines par l'ouverture de leurs écailles.

Pour distinguer un épicéa d'un sapin, c'est possible en observant de loin la position des cônes sur chacun de ces arbres.

Eric propose aux élèves l'utilisation d'un moyen mnémotechnique « Picéa tête en bas, Sapino tête en haut »

Des cônes grignotés

Pour la 4ème séance, c'est un travail sur les indices de présence et plus particulièrement sur les traces de repas qui est réalisé, en observant notamment des cônes, les fruits des conifères.

Plusieurs animaux recherchent les graines qui sont très nutritives.

Tout d'abord, avec un diaporama, Eric le garde moniteur explique comment sont décortiqués les cônes par les animaux qui recherchent ces graines. Ainsi, il est possible, en observant attentivement les traces sur les cônes d'identifier quel animal est intervenu.

Ensuite, pour fixer les notions abordées avec le diaporama, il distribue sur chaque table :

• un cône d'épicéa entier
• un cône d'épicéa décortiqué par le mulot
• un cône d'épicéa décortiqué par l'écureuil

Par des schémas réalisés au tableau, il explique aux élèves que:

* L'écureuil est fort. Il ronge chaque écaille une à une et finit par l'arracher... d'où ce petit fil qui dépasse.
Donc l'axe d'un cône rongé par un écureuil garde un aspect effiloché.

* Les petits rongeurs eux, les mulots, les campagnols, n'ont pas assez de force pour arracher les écailles du cône. (Contrairement à l'écureuil.)

Alors, ces petits rongeurs rongent complètement la base des écailles pour les enlever du cône.

Ainsi, une fois les écailles enlevées, il ne reste que l'axe du cône grignoté proprement.

* Les pics épeiches procèdent encore différemment pour accéder aux graines à l'intérieur des écailles... Chaque élève observe attentivement un cône de pin sylvestre décortiqué par cet animal.

Le cône a été coincé dans une écorce puis attaqué par le bec du pic.

La clé de détermination clarifie ces nouvelles connaissances.

Eric distribue ensuite un cône d'épicéa par élève. Chacun doit utiliser sa clé afin de déterminer quel animal a décortiqué ce cône-ci 

Afin de fixer les compétences, les élèves complètent d'une fiche activité.

Télécharger en pied de page le déroulement illustré de cette séance.