Mardi 10 Décembre 2013, les élèves de l'école de Freissinières (du CE1 au CM2) sont en sortie de découverte avec Jean-Philippe Telmon, garde-moniteur du Parc national des Écrins dans le secteur de la Vallouise.

Le soleil est au rendez-vous... et les élèves aussi ! Aujourd'hui, ils vont apprendre à lire le paysage qui les entoure et à reconnaître les traces d'animaux de leurs montagnes.
Après s'être tous présentés, les élèves découvrent la carte IGN où l'on voit Freissinières : ce qu'on y voit, comment on la lit.

Jean-Philippe montre l'itinéraire que nous allons suivre et ce qu'il veut nous faire découvrir.

Tous enthousiasmés et motivés, les élèves mettent gants, bonnets et vestes et nous voilà partis à la découverte de leur lieu de vie.

Le paysage

Une première halte permet aux élèves d'apprendre à lire le paysage et à y reconnaître les milieux forestiers, les alpages et les milieux rochers (falaises, étage nival).

Voilà ce que les élèves ont vu lors de cette halte :
Des falaises : elles peuvent avoir plusieurs couleurs

Des champs : il y en a qui sont abandonnés et d'autres qui sont entretenus (cultivés). Dans les champs de la plaine, il y avait des poteaux électriques.
Dans les champs sur les versants, il y a des clapiers. Avant il y avait des gens qui cultivaient la terre. Les enfants prenaient les pierres des champs (qui ne servaient à rien et qui gênaient pour cultiver) et les mettaient toutes au même endroit. Cela faisait un tas de pierres qu'on appelle le clapier. Avec les grosses pierres, on faisait des murets pour faire des terrasses plates.

Des forêts :

Certaine forêts sont le résultat de plantations d'arbres que les hommes ont faites. On plantait des arbres pour empêcher que les pierres tombent.
Il y a des mélèzes qu'on trouve à l'ubac (versant à l'ombre). Ce sont les seuls conifères qui perdent leurs aiguilles.
Il y a aussi des pins noirs qu'on trouve à l'adret (versant au soleil). Ce sont des arbres qui préfèrent le soleil. Ce sont aussi des conifères.
On a également vu des feuillus : ce sont des arbres avec des feuilles. Ils perdent leurs feuilles pendant l'hiver.

Nous avons vu des montagnes :
Elles peuvent être enneigées et certains névés peuvent rester toute l'année.
En bas des montagnes, on trouve des arbres et les forêts. Au-dessus de la forêt, on trouve les alpages et le bétail (moutons, vaches, chèvres). Et au-dessus des alpages, on trouve des rochers et le sommet, c'est l'étage nival.

Nous avons aussi appris ce que c'est l'amont et l'aval :
L'amont : c'est vers le haut
L'aval : c'est vers le bas.

Nous avons aussi vu des hameaux : ce sont des petits groupes de maisons. Ils sont le plus souvent situés à l'adret parce qu'il fait plus chaud, il fait meilleur vivre.

Les indices de présence d'animaux

Nous reprenons ensuite notre route. Le long du chemin, les élèves apprennent à repérer les indices de présences des animaux...

• De la laine de mouton accrochée à un arbuste.
• Un nid d'oiseau dans un arbre
• Des crottes (de brebis, de renard, de lapin)
• Un arbuste dont les derniers bourgeons ont été mangés par un chevreuil
• Un oiseau (un merle) sur le chemin.

Une seconde halte dans une prairie nous permet de mettre nos sens en éveil pour écouter les oiseaux.

Les mains derrière les oreilles pour mieux entendre, les élèves arrivent à distinguer quatre oiseaux différents grâce à leurs chants.

Vient ensuite le temps d'associer les empreintes de pas aux animaux de nos montagnes. La neige, absente, ne nous permet pas d'observer ces empreintes en vrai.

Jean-Philippe nous propose donc un petit jeu. Chaque élève dispose d'une photo d'un animal. Chacun leur tour, les élèves doivent donner le nom de leur animal puis ils doivent retrouver la bonne empreinte parmi les moulages proposés en s'interrogeant sur la taille de l'animal, s'il a des coussinets ou non, s'il a des griffes rétractables ou non.

Voilà ce que les élèves ont retenu de cette halte et du jeu sur les empreintes :

• Le blaireau : qui est à peu près aussi grand qu'une marmotte. Il pose bien ses pattes à plat sur le sol. C'est un animal à coussinets.
• Le chien : il a des coussinets et on voit ses griffes. Ses pattes sont à peu près rondes par rapport à celles du renard qui sont plus ovales.
• La marmotte : elle hiberne l'hiver et elle consomme les graisses qu'elle a emmagasinées pendant l'automne et l'été.
• Le chevreuil : il a des sabots qui ont une forme de cœur. Ses bois tombent l'hiver et repoussent au printemps. Il mesure environ 70 cm au garrot. Il vit en forêt.
• Le renard : Il a des pattes aves des coussinets et elles sont ovales. Ils sont gros comme des gros chats (35 cm).
• Le lièvre variable : il devient blanc l'hiver et marron l'été. Il a des coussinets. Quand il court, ses pattes de derrière passent devant. Il vit à la limite supérieure de la forêt et dans les alpages.
• L'hermine : Elle change de couleur comme le lièvre variable. Elle a des coussinets. Elle est aussi petite qu'un écureuil.
• Le lynx : il a des coussinets et on ne voit pas ses griffes. On ne sait pas si le lynx est présent sur notre territoire parce qu'on n'a pas d'indices de présence.
• Le sanglier : il a des sabots. Sur son empreinte il a deux petites traces qui correspondent à ses ergots à l'arrière du sabot.
• La grenouille : elle a des palmes.
• Le cerf : il a des sabots plus gros que ceux du chevreuil. Il a des bois.
• Le loup : il a des coussinets et on voit ses griffes. Il a de grosses empreintes.

Cette sortie s'est prolongée en classe par différents travaux comme la réalisation de fiches descriptives des animaux présentés au cours de la sortie ou encore un travail sur les régimes alimentaires, les relations de prédation et les chaînes alimentaires.
Pour beaucoup, il s'agit d'une prise de conscience que tous les animaux dépendent des plantes, puisqu'on trouve un végétal au départ de toutes les chaînes alimentaires.
Le travail sur les cycles de vie des animaux et sur leur reproduction, sur les adaptations morphologiques et comportementales des animaux sont autant d'éléments qui viendront enrichir le projet  d'exposition pour la fin d'année scolaire.

D'autres sorties sont prévues dans l'année, sur d'autres thèmes (flore, métiers de la montagne,...) pour compléter ces découvertes et l'exposition en préparation.

Visite à la bergerie

Ce vendredi 24 janvier, le soleil brille ce matin et les élèves de l'école sont excités ! Ce matin, ils vont rencontrer un agriculteur de la vallée qui va leur parler de son métier.

Jean-Philippe Telmon nous rejoint, et nous partons (skis à la main !), en direction de la bergerie d'Emmanuel Arduin.

Les enfants s'extasient devant toutes les brebis... et surtout devant les agneaux tout frais !

Certains sont nés dans la nuit !

Jeannot le bouc nous fait également bien rigoler. Il est prêt à tout pour avoir sa ration de paille ! Même à faire un numéro de cirque en montant sur le dos des brebis !

Les élèves posent leurs questions à Emmanuel Arduin pour en savoir plus sur son métier : comment il a fait pour devenir agriculteur, à quoi ressemblent ses journées, le nombre de brebis qu'il a, ce qu'il cultive, etc...

Après toutes ces questions et un petit goûter en compagnie de l'agriculteur, les élèves récupèrent leurs skis pour une balade dans la vallée de Freissinières à la recherche de traces d'animaux. Malheureusement, le vent a tout soufflé...et yout a disparu !

Prochainement, nous rencontrerons d'autres professionnels de la montagne : accompagnateurs en montagne, moniteur de ski, fromager, et garde-moniteur du Parc bien sûr !

Sortie à Dormillouse

Après une semaine un peu fraîche et un peu humide... Et beaucoup d'incantations pour qu'il fasse beau ce jour-là, les élèves de Freissinières sont prêts, sac sur le dos, chaussures aux pieds pour une belle balade en montagne.

En effet, ce mardi 20 mai, l'école de Freissinières en sortie à Dormillouse avec l'école de Ceillac. Jean-Philippe et Blandine, gardes-moniteurs du Parc national, accompagnent cette beille équipée.

Cette balade est l'occasion de faire découvrir la vallée des élèves à leurs correspondants de Ceillac.

Mais avant de commencer, quelques explications ! Nous allons pénétrer dans la zone cœur du Parc... Donc il faut respecter la réglementation. Jean-Philippe et Blandine nous présentent donc le panneau installé au départ du sentier, avec ce qu'on peut et ne peut pas faire.

Et maintenant, nous voilà parti sur le sentier d'été.
Un peu plus haut, une petite pause nous permet de découvrir quelques plantes et ce que l'on peut en faire :
Les épinards sauvages
Les poireaux sauvages
L'oseille
Le pissenlit
Le plantain
Et même la crevette de Freissinières !

Nous apprenons également quelques éléments de la vie des hommes à Dormillouse.
Après ces quelques explications, nous nous dirigeons vers le hameau de Dormillouse. Nous y découvrons les canaux, le moulin, le four à pain, et bien sûr les habitations.

En prolongeant un peu la balade, nous parvenons sur un replat bien fleuri, idéal pour la pause pique-nique. Jean-Philippe et Blandine installent la longue vue.

Grâce à elle, les élèves ont pu observer quelques étagnes.
L'après-midi permet aux élèves des deux écoles de découvrir les notions de chaînes alimentaires, de milieux de vie, de cycle de vie à travers un grand jeu.

Pour le retour de la balade, nous empruntons le sentier d'hiver, qui permet d'éviter un secteur d'avalanches.
Cette journée a permis aux élèves de découvrir plein de choses concernant leur milieu de vie !