- Année scolaire : 2014-2015
- Ecole de Saint-Jean Saint-Nicolas
En janvier et février, au cours de cinq sorties avec le Parc national des Écrins, les écoliers de petite, moyenne et grande sections ont eu la chance de se promener dans la neige en raquette et de jouer aux détectives naturalistes.
« Avec un beau soleil radieux, dans les champs juste derrière l'école, entre les argousiers et les pommiers, nous avançons doucement pour ne pas effrayer l'animal sauvage dont nous suivons la trace : un renard. »
Sans doute est t-il venu manger quelques mulots, souris ou passereaux. Nous constatons effectivement leurs présences imprimées délicatement dans la neige. Ils sont venus nombreux, semble-t-il, les uns et les autres, pour consommer les baies d'argousiers sur les branches ou tombées au sol.
Ici, un trait dans la neige ponctué de part d'autre par des traces fines et allongées : la souris a laissé glisser sa queue sur le sol enneigé. Là une famille mulot a dû bien se régaler : on observe des traces multiples, entrecroisées, recoupées autour d'un arbuste prolifique. Et là, des ailes d'oiseaux prenant appui sur les cristaux au décollage dessinent de fines formes en éventail dans la neige. Des mésanges peut-être ?
Alors nous prenons le temps d'écouter, d'essayer de repérer un chant d'oiseau. Mais rien. Le silence ? Non pas vraiment, nous entendons les rires et les cris des enfants dans la cour. Nous sommes juste derrière l'école. Pourtant le chevreuil est passé juste là, il a traversé l'allée en bondissant et a bu dans l'adoue en regardant peut-être le jour se lever sur le toit de l'école et sur le « jardin de traverse », le potager des écoliers. Qui pourrait imaginer la présence de cet élégant mammifère si proche de l'école ?
Et puis nous avons jouer à faire des traces, à reconstituer des milieux de vie en neige pour des figurines animales. Nous avons observé des traces en résine de quinze animaux différents. Nous avons vu des parapentes atterrir juste là où nous jouions, car ils trouvaient que la neige bien damée serait très pratique pour replier leur voile. Nous avons fait la grande traversée jusqu'au Brudou et nous avons même pris le temps de fêter des anniversaires !
On s'est bien régalé et on serait bien prêt à recommencer l'hiver prochain si marcher en raquette ne demandait pas autant d'efforts et de chutes à répétition… Hein ? Quoi ? Mais bien sûr que nous recommencerons, les efforts et les chutes ça nous fait même pas peur...