50 ans d’histoire : Refuges, la porte ouverte sur les sommets

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À l’occasion des 50 ans du Parc national des Écrins, nous vous proposons de découvrir chaque semaine un pan de l’histoire et des missions du Parc, en images et en témoignages. Cette semaine, évoquons les refuges, tout à la fois symboles de la haute montagne, abris pour la nuit ou les intempéries, buts de randonnée, présences vigilantes et espaces de rencontres et d’échanges….

De l’abri sous roche au refuge moderne

Bergers, chasseurs, cristalliers et alpinistes s’aménagent d’abord des abris sous roches, les balmes, à l’image de l’« hôtel Tuckett » sur l’itinéraire de la barre des Écrins (1862).

L'abri sous roche Tuckett

L'abri sous roche Tuckett

Les guides commencent ensuite à bâtir en pierre ou à acheminer des matériaux pour construire de véritables cabanes en « bois goudronné », préfabriquées en vallée puis assemblées sur site. L’apparition de l’hélicoptère (fin des années 1950) et de matériaux contemporains comme les armatures métalliques annoncent une nouvelle génération de refuges, plus grands et bien plus confortables que leurs ancêtres.

Le refuge Tuckett en 1895 Le refuge Caron en 1903

À gauche, le refuge Tuckett devant le glacier Blanc en 1895. À droite, le refuge Caron en 1903, aujourd'hui remplacé par le refuge des Écrins.

Habiter ces lieux isolés et singuliers

Une quarantaine de refuges se dressent sur les versants du parc, majoritairement en son cœur réglementé. Au-delà de l’aspect technique en conditions extrêmes, les travaux sont soumis à autorisation afin de garantir le respect du milieu naturel. Le Parc travaille en partenariat avec les propriétaires (FFCAM, STD, communes, privés) et les gardiens pour orchestrer au mieux ces bâtiments singuliers. Intégration paysagère, assainissement, production d’énergie, eau... : autant d’enjeux à adapter à chaque lieu !

Le refuge Adèle Planchard © C. Dautrey - PNE Le refuge du Pigeonnier © T. Blais - PNE

À gauche, le refuge d'Adèle Planchard. À droite, le refuge du Pigeonnier.

Vivre l’expérience montagne

Les refuges accueillent des publics bien différents, alpinistes, familles, randonneurs aguerris ou néophytes qui viennent partager une expérience de vie en montagne. Les gardiens leurs communiquent les conseils utiles, les informations en faveur de l’éco-responsabilité ainsi que les messages pour découvrir la biodiversité.

Au refuge de la Lavey © T. Maillet - PNE

Le Parc y contribue à travers son programme d’animation, ses publications et l’attribution de sa marque, gage de qualité environnementale, sociale et patrimoniale.

Signalétique refuges © C. Coursier - PNE Extrait de Refuges, on vous donne les clés

Quelques exemple d'outils mis en place par le Parc sur les refuges : à gauche, panneaux signalétiques, à droite, extrait du livret de sensibilisation Refuges, on vous donne les clés

 

Coté lecture...

BONNEROT M.N. ; CHALLON J. ; ZUANON JP., Le refuge de Font-Turbat : mémoire alpine du Haut-Valjouffrey, Les amis du refuge de Font-Turbat ; Les amis du Musée Matheysin Association, 2011

GIBELLO L., Construction de cabanes en haute altitude : un résumé de l'histoire de l'architecture des cabanes dans les Alpes, 2014

LA MONTAGNE ET ALPINISME, Le Club Alpin Français et ses refuges en 1998, 1998

Le Petit Echo de l'Alpe Matheysine, n° 71, Font-Turbat un refuge, des montagnes, des hommes, 1992

MARMONIER A., Histoire des refuges du Massif des Ecrins, L'HARMATTAN, 2022

SODEN P., Construction du 1er refuge "Adèle Planchard" 1926-1927, SOCIETE DES TOURISTES DU DAUPHINE, 2020