
Un large spectre d’acteurs représentés
Plus de 80 représentants d’offices de tourisme, de communes, d’intercommunalités, gardiens de refuges, agents d’espaces protégés, guides de haute montagne, gendarme du PGHM : comme l’a précisé Arnaud Murgia, président du conseil d’administration du Parc, en préambule de la journée, « nous avons besoin de ce spectre d’acteurs pour avancer sur la problématique de la fréquentation, avec un objectif commun, valoriser l’écotourisme dans le massif. C’est aussi un bel exemple de coopération qui illustre le coté fédérateur de la charte du parc national ». Mettre en avant un tourisme plus vertueux donc, sans oublier de « passer des messages de sensibilisation au public néophyte, avec peu de culture montagne, a complété Samuel Sempé, directeur adjoint du Parc. Il faut nous adapter à ce nouveau public, ainsi qu’au réchauffement climatique, pour protéger le massif. »
Partager les expériences et les connaissances
Sur ces bases, la journée a débuté par des présentations et des retours d’expériences d’actions mises en place dans les Écrins et les Alpes. L’objectif pour tous les participants : piocher des idées et des connaissances sur les enjeux actuels et à venir en montagne, pour imaginer leurs propres solutions. Cinq personnes ont ainsi pris la parole :
- Juliette Buret, chargée de mission au conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie (Asters-CEN74), pour dresser le bilan de la mise en place l’été dernier de la réservation du bivouac dans les réserves naturelles,
- Nicolas Ponson, chargé du projet BiodivTourAlps au Parc national de la Vanoise, qui a détaillé la gestion du bivouac autour des refuges en cœur de parc,
- Caroline Sillon et Pierrick Navizet, respectivement directrice d’Oisans Tourisme et chef du service accueil-communication du Parc national des Écrins, qui sont revenus sur la communication sur l’état des sentiers et des accès au parc l’été dernier suite aux violentes inondations,
- Mathias Magen, chargé de mission tourisme au Parc national des Écrins, pour présenter le diagnostic de vulnérabilité du tourisme au changement climatique dans le massif, élaboré par l’ADEME en 2023.
Qu’est-ce que la Destination parc national des Écrins ?
La matinée s’est achevée par la présentation officielle de la Destination parc national des Écrins. Agnès Rossi, conseillère régionale et présidente de la commission tourisme de la Région Sud, a ainsi rappelé les origines du projet, « contractualisé en 2022 après un gros travail de conciliation. À ce jour, c’est aussi la destination infra-régionale la plus aboutie à l’échelle de la région avec celle du Lubéron». Le projet de destination rassemble aujourd’hui le Parc national et neuf offices de tourisme du massif, versant isérois compris, autour des valeurs de protection de la nature et de développement local et durable. En plus d’avoir permis de créer « une stratégie marketing et un plan d’actions communs à tous, il permet aussi d’expérimenter des outils de gestion des flux touristiques, a rappelé Agnès Rossi. En somme, il s’agit de promouvoir intelligemment pour conserver l’attractivité du territoire. »
Elsa Raymond, chargée de mission de la destination, a complété cette présentation en rappelant les grandes réalisations du projet ces deux dernières années : site web dédié, carte papier de la Destination, campagne de sensibilisation aux bonnes pratiques en montagne, élaboration d'un diagnostic des mobilités touristiques sur le territoire…
Esquisser des solutions collectives
Après un buffet proposé par Esther Poncet, marquée Esprit parc national pour son restaurant Autour du four à L’Argentière-la-Bessée, l’après-midi a été consacrée à des travaux en ateliers participatifs autour de trois grandes problématiques :
- Comment améliorer collectivement la mobilité touristique dans les vallées des Écrins ?
- Collecter et diffuser l’information sur l’état des sentiers et des accès : quelle organisation et quel niveau de précision ?
- Comment accueillir et informer les randonneurs en bivouac autour des refuges ?
Les participants réunis en petits groupes ont pu partager leurs besoins et proposer des pistes d’amélioration à partir de la situation existante. « La dimension collective de ces ateliers de travail est essentielle, a rappelé Mathias Magen, chargé de mission tourisme au Parc national. Les solutions esquissées ne pourront passer qu’au travers de collaborations à l’échelle des vallées ou du massif. »
Pour aller plus loin
Retrouvez les présentations en téléchargement en bas de page.
Les synthèses des ateliers seront publiées dans cet article début 2025.
Le projet de la destination est cofinancé par :