Les éléments scrutés par les experts de l’UICN
Détenteur du label depuis 2019, le Parc national des Écrins était candidat à son renouvellement. Une bonne occasion pour l’établissement de documenter l’évolution du territoire depuis 2019 et d’évaluer si les actions de conservation de la nature menées ont porté leurs fruits. Les espèces emblématiques du parc national, chamois et aigle, se portent bien. Mais les habitats de certaines espèces sont fragilisés par le changement climatique : côté faune, c’est le cas du lagopède ou du lièvre variable, et côté flore, de la reine des Alpes ou de la potentille du Dauphiné. Les températures de surface des lacs sont en augmentation. Si certains oiseaux communs comme la linotte mélodieuse se portent bien, ce n’est pas le cas d’autres espèces comme l'accenteur alpin. Les services écosystémiques ont également été passés à la loupe : état du bocage et des zones humides, état des sentiers, production de littérature scientifique sur le territoire...
Après avoir étudié le dossier du Parc national, un binôme d'experts de l'UICN s’est déplacé dans le massif en juin pour des visites de terrain. Ils ont notamment échangé avec des agents du Parc, des membres du conseil scientifique et du conseil d'administration ainsi que des partenaires.
Le parc national des Écrins, l’un des 25 sites français distingués
La délibération sur la reconduction du label est arrivée cet automne : la commission mondiale des aires protégées de l'UICN a renouvelé la reconnaissance du cœur de parc comme aire protégée de catégorie II (Protection d'écosystèmes et récréation). L’aire optimale d'adhésion est elle classée en catégorie V (Conservation de paysages terrestres et récréation) et la réserve intégrale du Lauvitel dans la catégorie Ia (Recherche scientifique).
Vingt-cinq sites français, dont le parc national des Écrins, figurent sur la Liste verte et sont donc reconnus selon le standard international pour leur bonne gouvernance, leur planification solide, leur gestion efficace et leurs résultats obtenus pour la conservation de la nature. La France compte le plus grand nombre de sites inscrits sur la Liste verte avec 25 lauréats sur 91 à travers le monde.
« Une grande source de satisfaction », pour Ludovic Schultz
Le diplôme de renouvellement du label a été remis par Jean-Philippe Siblet, le président du groupe de travail Liste verte. Rattachée à la commission aires protégées du comité français de l’UICN, cette instance accompagne les candidats à la labellisation, ainsi que les lauréats sur le long terme pour leur maintien sur la Liste verte.
Ludovic Schultz, le directeur du Parc national des Écrins, a remercié les évaluateurs pour ce témoignage de confiance renouvelée et a félicité l’équipe du Parc, en particulier Catherine Garin, chargée du projet, pour cette récompense qui vient consacrer le travail collectif réalisé. « Ce renouvellement est une grande source de satisfaction en cette période où il est important de montrer le rôle des Parcs nationaux et la qualité de leur gestion au service de la conservation de la nature », a-t-il indiqué.




