Des observateurs mobilisés à travers toute l’Europe
Chaque automne, un grand comptage des gypaètes barbus est organisé le même jour dans plusieurs pays européens, des Alpes à l’Andalousie, en passant par les Pyrénées. L’objectif : en savoir plus sur ce grand vautour passé proche de l’extinction au début du 20e siècle et dont les effectifs sont aujourd’hui en lente progression. Compter le nombre d’individus minimum dans chaque massif, connaître leur répartition par classe d’âge, contrôler la présence des couples connus, repérer de nouveaux couples en installation : voilà quelques questions auxquelles le comptage international des gypaètes barbus tente de répondre. Dans le massif des Écrins, cette opération est d’autant plus intéressante que le retour du gypaète est tout récent (première installation en 2017).
Plus de 70 participants dans les Écrins
Le 11 octobre, sous un beau soleil, agents du Parc et bénévoles de la LPO et d’Envergures alpines étaient donc en poste dans chaque vallée des Écrins pour scruter le ciel et tenter d’apercevoir le fameux vautour casseur d’os. Comme toutes les paires d’yeux sont les bienvenues, la plupart des postes de comptage étaient ouverts au grand public. Cette année encore, les ornithologues en herbe ou confirmés ont répondu à l’appel : plus de 70 personnes ont prêté main forte aux 16 agents du Parc mobilisés. Un grand merci à eux !
De belles observations
Longue-vue et jumelles en main, les observateurs ont pu dénombrer douze gypaètes barbus dans le ciel des Écrins : le couple du Vénéon (aperçu trois minutes avant la fin du comptage !), le couple du Valgaudemar, deux des trois adultes du trio du Chambon, le couple de Grand Clot, Elvio, l’un des deux mâles qui fréquentent assidûment la vallée de Molines-en-Champsaur, ainsi que Tarn, une femelle lâchée en 2024 dans les Grands Causses, Œil rouge, un mâle réintroduit en 2024 dans les Baronnies, et un jeune gypaète inconnu de trois ans. La majorité des membres des couples reproducteurs qui se reproduisent dans les Écrins à ce jour ont donc été observés. Un très bon signe en ce début de période de reproduction !
De nombreux autres rapaces se sont également laissés admirer par les participants : beaucoup de vautours fauves et d’aigles royaux, des buses variables, des faucons crécerelles et pèlerins, et, observation plus insolite, quatre vautours moines observés à Valsenestre (Valbonnais).





