L'année 2010 permet d'enregistrer une 8ème année complète d'observations.

Si, à l'échelle mondiale, 2010 a été l'année la plus chaude connue depuis le XIXème siècle, au Lauvitel, c'est l'année la plus froide enregistrée depuis 8 ans ! Avec une température moyenne annuelle de + 4,6°, c'est l'enchaînement de mois à températures médiocres qui donne ce résultat.
L'écart va de –17,25°C (en février) à + 27,3°C (en juillet)

Côté neige, la hauteur maximale du manteau neigeux a été de 100,5 mm (le 24 février 2010). Il faut pourtant noter le redoux exceptionnel du 21 décembre 2010 : pendant presque 3 jours consécutifs, on a observé des températures positives (jusqu'à +7°C). La conséquence a été la disparition complète de la neige au niveau de la station.

Côté précipitations, le cumul atteint 1346 mm ce qui fait de 2010 la 2ème année la plus arrosée en 8 ans. La vitesse moyenne du vent est de 1,34 mètre par seconde. Un chiffre comparable aux années précédentes. Une seule rafale a dépassé 100 km/h (105 km/h à la fin février).

Le lac fait aussi l'objet de mesures : le marnage (l'amplitude de la variation de la hauteur d'eau) a été de 22,4 m (entre 2005 et 2010, il est de 25,36 m). La température maximale a été faible ( +8,2°C) en relation avec les températures médiocres de l'air. Mais l'évènement intéressant s'est produit le 6 décembre 2010 lorsqu'un fort foehn (vent chaud) s'est combiné à des précipitations non négligeables : le lac remonte alors de 9 cm/h !

Ces mesures qui viennent en appui aux suivis effectués dans la réserve intégrale du Lauvitel nécessitent un dépouillement, des calages, des corrections et des interprétations réalisées par Dominique Dumas de l'Institut de géographie alpine (Université Joseph Fourier) de Grenoble. Depuis l'automne 2010 une partie des données est transmise directement par téléphone à Bourg d'Oisans : une sécurité pour des relevés qui restent délicats en montagne.

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