
Denis Argentier a fait toute sa carrière dans le parc national des Ecrins et, plus précisément dans l'Oisans, sa terre d'élection dont il avait la passion et dont il connaissait le moindre recoin.
Il a vécu la création du Parc, dès 1974, année de la prise de fonction de ces pionniers qui ont fait le parc et l'ont accompagné tout au long de ses quarante années. Dans les premiers temps, années de reconnaissance, Denis a beaucoup couru les montagnes, et les sommets majeurs de l'Oisans n'avaient pas de secrets pour lui.
Mais au-delà de cette nature sauvage et rugueuse qu'il aimait tant, il avait une autre passion, celle des relations humaines, celle du contact avec ceux et celles qui habitent et font vivre ce territoire. Les valeurs de solidarité et de générosité étaient son quotidien.
Outre ses bonnes relations avec les gardiens de refuge, il entretenait une relation privilégiée avec les bergers. Dans la montagne pastorale, il était une référence, un point de repère, toujours là pour organiser quelque ravitaillement ou donner un coup de main ici ou là et ce, malgré la maladie qui n'a jamais contrarié son envie naturelle d'aller vers l'autre.
Bon nombre de gardiens, guides ou accompagnateurs se comptaient parmi ses amis.
Très proche des offices de tourisme, il attachait une grande importance à l'information, à l'échange, à ces petits gestes du quotidien qui font la convivialité de la vie en montagne.
Dans l'équipe du Parc national, très dévoué pour ses collègues de travail, il s'est longtemps investi dans l'association du personnel et, assurément, tous ses collègues garderont en mémoire son sens de l'amitié et de la camaraderie.
C'est avec beaucoup d'émotion que l'ensemble de l'équipe du Parc national des Ecrins lui rend hommage aujourd'hui.