Escalade : nouvelles voies... concertées

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Dans le coeur du parc national, en lien avec les pratiquants, plusieurs principes sont établis pour la création de voies nouvelles en haute montagne mais aussi dans la procédure d'autorisation nécessaire lors d'équipement sur des falaises d'escalade et lors d'installations de sécurité.

La haute montagne est de plus en plus soumise à une diversité des pratiques dont les orientations vont vers une atténuation de la prise de risque. Cela se concrétise par une sollicitation croissante des équipements de sécurité. Aux yeux du grand public, les activités de montagne apparaissent alors comme des sports semblables à ceux qui se déroulent dans des milieux aménagés.
Sans mettre en cause les diverses pratiques de la montagne qui veulent répondre à la fois aux besoins d'un tourisme de masse et aux inquiétudes sécuritaires de notre société, il nous paraît important que soit distinguée, reconnue et valorisée la spécificité d'une démarche comme celle de l'alpinisme.

A basse et moyenne altitude, généralement en dessous de 2300 m. les falaises prisées pour l'exercice de l'escalade sont aussi des habitats naturels pour la faune et la flore dont certaines espèces sont rares et vulnérables.

Depuis le début des années 1990, un groupe de travail réfléchit aux pratiques de l'alpinisme et notamment à l'ouverture de voies nouvelles dans le coeur du parc national. C'est ainsi qu'a été créée la « convention escalade » cosignée en 1992 par le Parc national, les représentants des pratiquants (Ministère des sports, FFME, FFCAM, Compagnie des guides, Mountain Wilderness) et les propriétaires (Communes et ONF). Pour aller dans la continuité des engagements pris dans ce texte, et dans l'attente de la future charte, les membres de cette convention ont renouvelé certains principes.

Jouer le jeu de la concertation préalable

Le premier principe est d'admettre que le pratiquant doit s'adapter au mieux à la configuration de la montagne sans dénaturer le sens de l'alpinisme.

Le second principe est d'admettre que des aménagements sont parfois nécessaires suite à des modifications significatives du terrain (recul glaciaire, éboulement...). Et que la pose de cheville à expansion (spits) sont parfois nécessaires à la progression dans l'ouverture de voie de haut niveau sportif.... mais qu'ils ne peuvent être laissés à la libre appréciation individuelle dans le cœur du parc national des Ecrins.

Le troisième principe est de faire en sorte que tous les pratiquants, amateurs et professionnels jouent le jeu de la concertation préalable avant d'équiper une paroi. De leur côté, les instances consultatives de la convention escalade et décisionnelles du parc national des Ecrins s'engagent à être très réactives pour formuler une réponse.

La démarche proposée est la suivante avant toute initiative d'équipement utilisant des chevilles à expansion ou des scellements sur des installations de sécurité.

Le demandeur fait part du besoin par courriel à Jean-Pierre Nicollet, référent pour les activités de pleine nature au Parc national des Écrins :
par courriel jean-pierre.nicollet@ecrins-parcnational.fr
ou par tél. 06 21 30 49 01.
Celui-ci recueille dans les meilleurs délais l'avis des membres du comité de pilotage de la convention escalade.
Lequel pourra formuler des recommandations pour les ouvertures de nouvelles voies en haute montagne.

De même, il apportera son avis sur les équipements de sécurité qui s'avèreraient nécessaires et sur les équipements de nouvelles voies d'escalade sur les falaises de proximité (en dessous de 2300 m d'altitude) et pour lesquels une autorisation du Directeur du parc national est nécessaire.

2010-06-sommets-ecrins