Chaque année plus affuté, l'unique trio reproducteur des gypaètes barbus des Ecrins a commencé à couver un nouvel œuf .
Une bonne nouvelle de début d'année, déjà relayée par les guides de haute-montagne ainsi que dans les réseaux des pratiquants des cascades de glace et autres parapentistes, pour éviter de déranger les oiseaux.
C'est une nouvelle aire qui est occupée pour cette troisième reproduction dans les Ecrins, toujours dans le même secteur, sur la commune de Mizoen (38) en limite de La Grave (05).
La fréquentation de quatre cascades est susceptible de créer une gêne :
- Je suis une légende
- Vertical
- Délire de Chacal
- Adrénaline/Rush
Merci donc de ne pas parcourir ces itinéraires et de ne pas pratiquer toute autre activité dans la zone (ski, randonnée, parapente, etc.).
La période de couvaison dure quelque 55 jours mais il faut compter presque 6 mois de tranquillité nécessaire, si tout va bien, en comptant le nourrissage du poussin jusqu'à son envol.
En cas de dérangement, l'adulte qui couve quitte le nid ; il suffit de quelques minutes pour que l’œuf se refroidisse suffisamment pour tuer l'embryon. Il peut également être prédaté par un grand corbeau par exemple. Même problème si le gypaéton est encore un jeune poussin. Le nid peut être abandonné complètement par les adultes...
Les mesures prises lors des deux années précédentes ont permis à la reproduction d'aboutir.
L'an dernier, le gypaéton a été équipé d'une balise GPS, intégrant le réseau de suivi qui doit permettre de mieux comprendre la dissémination de l'espèce. La carte de la ZSM et la localisation de l'aire pour 2020 :
Zone cœur : toute intrusion interdite.
Zone tampon : survols interdits
Pour mémoire
Le gypaète barbu est une espèce protégée (statuts de l'espèce ) et son dérangement peut engager des poursuites :
- Dérangement intentionnel : contravention de 4ème classe soit jusqu'à 750 euros d'amende au pénal. Éventuelles réparations à des parties civiles.
- Destruction d'espèce protégée : délit, soit jusqu'à 150 000 euros d'amende et 2 ans de prison au pénal. Éventuelles réparations à des parties civiles. Une jurisprudence pour perturbation intentionnelle existe : 750 € + 350 € au pénal et 6 200 € au civil.
Toutes les précautions prises pour préserver la quiétude des oiseaux restent donc, plus que jamais, d'actualité.
Glaciéristes, skieurs de couloir, merci d'éviter la zone de Malaval.
Les guides de haute-montagne, l'association Envergures alpines, les sites de pratiquants et l'ensemble des socio-professionnels font d'ores et déjà circuler l'information. Des panneaux d'information vont être installés sur les sites d'accès aux cascades et l'information signalée sur les sites des pratiquants impliqués dans l'initiative Biodiv'sports, dont Camp-to-Camp.