Mieux protéger les alpages des Écrins

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Pour développer les bonnes pratiques agricoles, le Parc national propose aux éleveurs des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) dans leurs alpages. La mise en place de la nouvelle politique agricole commune (PAC) 2023-2027 est l’occasion d’actualiser ces mesures, notamment en s’attaquant à de nouveaux enjeux.

Alpage de Basset © R. Papet - PNE

5 ans pour répondre à des enjeux environnementaux

Les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) sont nées dans les années 1990 dans le cadre du 2e pilier de la PAC, dédié à l’aide au développement rural. Muriel Della-Vedova, chargée de mission agriculture au Parc national, explique : « Les MAEC sont un contrat de 5 ans conclu entre un agriculteur ou un groupement pastoral et l’État. Moyennant un soutien financier, les éleveurs s’engagent à mettre en place ou à maintenir des pratiques respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. »

Avec l’arrivée de la nouvelle PAC, le Parc national a actualisé son projet agro-environnemental et climatique pour les 5 prochaines années : il y précise notamment les enjeux dans les Écrins, les mesures proposées aux agriculteurs et le budget en lien. Si côté isérois, c’est le Département qui porte le projet agro-environnemental et climatique, les enjeux sont identiques.

Les zones humides comme enjeu principal

Le nouveau projet agro-environnemental du Parc donne la priorité à quatre milieux :

  • les zones humides et autres milieux rares et menacées comme les pelouses steppiques
  • les alpages renfermant des enjeux de biodiversité importants (nidification du lagopède alpin ou du tétras lyre, flore rare comme la reine des Alpes, milieux comme les combes à neige...)
  • les prairies permanentes fauchées
  • les haies et canaux d’irrigation.

Autre nouveauté de la cuvée 2023-2027 : des formations seront proposées aux agriculteurs en fonction des MAEC qui les concernent.