Quels refuges pour demain ?

-A A +A
Pour dessiner les orientations qui pourraient être affichées dans la prochaine charte, une rencontre a eu lieu avec les représentants de la Fédération des clubs alpins et de montagne.

Une constante est partagée pour l'avenir des refuges entre le Parc national des Écrins et la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) : celle de conserver les conditions d'accueil qui permettent de vivre des expériences authentiques dans les montagnes du massif. C'est en tout cas l'une des priorités communes qui a été formulée lors d'une rencontre qui a eu lieu entre le directeur du Parc national, Michel Sommier, et le président de la FFCAM, Georges Elzière, le 17 novembre à Grenoble.

Cette réunion avait pour objectif de dessiner les orientations qui pourraient être affichées dans la prochaine charte. Les représentants des clubs alpins les plus concernés par notre territoire étaient également présents : Bertrand Faller, référent "refuges" pour la Fédération, Jean-Pierre Buraud, du CAF de Briançon et président de la Commission "protection de la montagne" à la fédération nationale, André Gas, président du CAF Grenoble-Oisans. Pour le Parc national, outre le directeur, Yves Baret, chef du service aménagement et Jean-Pierre Nicollet, chargé de mission pour la charte et le partenariat ont apporté leur contribution aux discussions.

La volonté de préserver un espace de ressourcement et une culture de la responsabilité dans les pratiques montagnardes compte aussi parmi les orientations.
Les refuges doivent rester des lieux d'hébergement avec une mission de service public affirmée.

La nécessité de faire découvrir la montagne aux jeunes, avec toutes les valeurs bénéfiques qu'elle véhicule, fait partie des évolutions nécessaires. Certains refuges doivent pour cela s'adapter pour devenir un instrument pédagogique et une porte d'entrée à la haute montagne.

La réduction des impacts sur les milieux naturels doit être aussi une priorité en adoptant une démarche de type HQE (haute qualité environnementale) lors des travaux d'amélioration des refuges (traitement de leurs déchets, production énergétique). La FFCAM se heurte à des coûts extrêmement élevés lorsqu'elle doit faire réaliser des travaux en montagne. Les programmes de mise en conformité sont souvent bousculés par des interventions d'urgence. Elle compte sur l'aide et la mobilisation des politiques territoriales.

Un partenariat avec les Conseils généraux et les Régions s'avère nécessaire afin d'améliorer les conditions d'accueil du public dans les refuges, de leurs dispositifs d'assainissement et pour développer la pratique de la montagne auprès des jeunes.