La charte du Parc national des Ecrins a enregistré trois nouvelles adhésions dans les Hautes-Alpes.

Parmi les toutes premières communes des Hautes-Alpes à se prononcer,  le chef de lieu de canton du Valgaudemar a ouvert la voie : Saint-Firmin a délibéré à l'unanimité en faveur de l'adhésion à la charte du Parc national des Ecrins.

La position géographique du village de Saint-Firmin, à l´entrée de la vallée glaciaire du Valgaudemar, en fait son gardien. Exposé au Sud, face à la plaine du Drac, il fut de tout temps un lieu important pour le commerce, en bordure des grandes voies de communication.

Le territoire communal est situé à l´extrémité ouest du versant adret, en rive droite de la Séveraisse. Le Grun (2 776 m) domine l´entrée de la vallée et annonce le début de la chaîne des sommets bien connus du Valgaudemar.

Les nombreux hameaux, le Villard, la Broue, les Reculas, les Préaux, l´Esparcelet sont les témoins d´une agriculture autrefois intense donnant lieu à l´exploitation de ces pentes et plateaux où les cultures de seigle ou prés de fauche laissent maintenant la place au pâturage. Seules quelques belles parcelles sont encore travaillées. Les terrasses, encore marquées par quelques murets de pierres sèches, sont peu à peu reprises par la montagne.

Dans ce paysage très varié où les étages de végétation sont bien marqués, on rencontre de très nombreuses essences arbustives. Une grande diversité de milieux favorise une faune riche et variée.

L'un des grands enjeux annoncé pour cette commune de 491 habitants, est la création d'une zone d'activités en entrée de vallée, intégrée au Schéma de COhérence Territorial dernièrement arrêté sur l'aire gapençaise. Il est prévu d'y accueillir notamment un pôle de santé ainsi que des services et commerces diversifiés. Le maire, Alain Freynet est très attaché à cette réalisation vecteur d'emploi pour la vallée.

Ces dernières années, la collaboration avec le Parc national a essentiellement été mise en œuvre sur la restauration du patrimoine bâti. Le dernier projet en date est une belle réussite puisque qu'il concernait la restauration de la chapelle du hameau des Préaux qui nécessitait d'importants travaux de confortement pour garantir la sécurité et la sauvegarde du bâtiment.

Dans le Champsaur, l'ensemble de l'équipe municipale de Saint-Jean Saint-Nicolas adhère également au projet.

" Terre de rencontres " : voilà qui qualifie très bien la commune de Saint-Jean Saint-Nicolas qui, avec ses cinq hameaux, est, située à un carrefour géologique, climatique, géographique et humain.
Le Drac Blanc venant de la vallée de Champoléon et le Drac Noir venant d´Orcières se réunissent en amont de Pont-du-Fossé (hameau le plus important des 17 que compte la commune), pour former un Drac qui, partant de là, va traverser la plaine du Champsaur pour entrer dans l´Isère un peu plus loin.

A Saint-Jean Saint-Nicolas, la vallée du Champsaur s´élargit et les montagnes s´écartent pour laisser passer le soleil et s´épanouir la vie. Le Drac, un peu domestiqué, ne bondit plus en cascades tumultueuses, mais il garde son caractère de torrent alpin, divaguant dans une ripisylve remarquable par son intégrité.
L´agriculture est ici bien vivante : vaches laitières, moutons, cultures, haies et chemins entretenus, ne sont pas un simple décor planté pour les visiteurs ; ils vivent car ce sont réellement des outils de travail.

La toute nouvelle équipe municipale élue en 2008 autour de Josiane Arnoux, son maire, a engagé dès son arrivée le réaménagement du village de Pont-du-Fossé, village-rue fortement fréquenté en période touristique.

C'est dans ce village chef-lieu que l'équipe de secteur du Parc national est installée. Elle partage avec le syndicat d'initiative et les nombreuses associations, les locaux de la maison de la vallée dont la commune est propriétaire. Un partenariat qui aujourd'hui évolue afin que chacun puisse en tirer le meilleur au profit des 1075 habitants et des nombreux visiteurs de la vallée. Une étude est lancée pour requalifier la maison et l'adapter aux nouvelles contraintes des parties prenantes.

Après avoir travaillé sur la mise en place d'une signalétique patrimoniale, la commune a récemment engagé avec le Parc national un important chantier de restauration du patrimoine sur le hameau des Roranches. Une équipe Parc-commune qui fonctionne bien maintenant puisque le Parc est intervenu à la demande du conseil municipal sur de nombreux éléments du patrimoine rural (chapelles, fours et fontaines des différents hameaux).

Les projets ne manquent pas sur cette commune qui souhaite aujourd'hui s'engager auprès du Parc afin de concilier développement économique, projet social et préservation des patrimoines qu'ils soient naturels ou culturels.

En Vallouise, le conseil municipal de Pelvoux a délibéré favorablement par 7 voix pour, 2 contre et 2 abstentions. 

Pelvoux, dans le prolongement d'un cœur mythique

Glacier Blanc, Pelvoux, Écrins... Ici, la montagne touche le ciel, avec quelques uns des sommets les plus connus du massif.

En raison de ses caractéristiques physiques et biologiques particulières, une grande partie du territoire de la commune de Pelvoux a, dès 1911, fait l´objet de procédures de protection (site du Grand Pelvoux), contribuant fortement à la création en 1973 du parc national des écrins et de la réserve naturelle du torrent de Saint-Pierre.

Zone de hautes crêtes encadrant quatre vallées glaciaires au cœur du parc national, ce territoire demeure l'un des pôles majeurs du tourisme de haute montagne, à l´échelle des Alpes françaises.

Les hameaux, les chapelles et les cadrans solaires se chauffent au soleil et invitent à en faire autant. Les vallons de Chambran et de Clapouse, les glaciers Blanc et Noir, ainsi que le réseau de refuges de haute montagne incitent à une première approche du paysage glaciaire.

Les communes de Pelvoux et Vallouise se sont associées pour organiser la pratique du ski alpin. La station de Pelvoux-Vallouise, outil économique pour la vallée, offre des pistes tous niveaux, un front de neige adapté aux familles et des hors-pistes exceptionnels.

Avec 3871 ha situés dans le cœur du Parc national (65% du territoire communal), les occasions et les nécessités d'un travail associant le Parc national et la commune n'ont pas manqué. Avec des heurts parfois mais aussi de belles réussites.

La maison de la montagne à Ailefroide compte parmi les réalisations qui ont été fortement soutenues et accompagnées par le Parc national. En termes de patrimoines, lavoirs, fours et chapelles ont bénéficié d'un accompagnement concerté pour des travaux de rénovation. Les aménagements de site (Chambran, Pré de Madame Carle) et les collaborations pour l'accueil des visiteurs sont incontournables, compte tenu notamment de l'importante fréquentation touristique de cette commune qui compte 474 habitants.

Le conseil municipal de Pelvoux et son maire, Gérard Sémiond, ont donc décidé de soutenir la charte du Parc national et de poursuivre la concertation et le travail avec le Parc national et les autres partenaires du projet,  en faveur d'un développement local qui valorise toutes les richesses patrimoniales de cette commune.

Voir la carte de l'adhésion des communes à la charte du Parc national des Écrins mise à jour au fur et à mesure.

Le processus d'adhésion , lancé par les préfets de région au début du mois de mars 2013, invite les 59 communes de l'aire optimale d'adhésion à délibérer sur leur adhésion à la charte, dans un délai de quatre mois, soit d'ici la fin juin 2013 en Isère et une dizaine de jours plus tard dans les Hautes-Alpes.

Pour en savoir plus :

Un document d'information, co-signé par l'association des élus des communes du Parc national des Écrins, décline 36 questions et réponses sur la charte, à destination des conseillers municipaux qui sont appelés à se prononcer.

Télécharger :  2013 - 36 questions et réponses sur la charte (815.48 KB)

Télécharger le document de la charte, validé par le Conseil d'État :  2012 - Charte du Parc national des Écrins (6.74 MB)