A Venosc, le conseil municipal a voté pour la charte à l'unanimité.

Une partie du territoire de cette commune de la vallée du Vénéon est située dans le cœur du Parc national des Écrins : le vallon de la Muzelle, son refuge, son lac, sa tourbière et son col réputé sur le GR 54 Tour de l'Oisans et des Ecrins ainsi qu'une partie du vallon de Lauvitel. C'est le versant nature et le domaine d'altitude de la commune.

En vallée, Venosc montre un visage rural avec des villages restés à l'échelle du paysage, encore quelques prairies entretenues par les agriculteurs et surtout un exemple réussi de la solidarité entre station de sports d'hiver et villages de la vallée.

En effet, la liaison téléportée depuis Bourg-d'Arud jusqu'au plateau des Deux-Alpes permet aux habitants (840 recensés) et aux vacanciers de faire les allers et retours entre ces deux univers qui se complètent bien.

L'économie touristique de la station a en effet d'importantes répercussions sur le village d'en bas où se sont implantés de nombreux artisans d'art, des restaurants et différents services. Pierre Balme, le maire insiste beaucoup sur cette complémentarité station touristique-villages-nature et souhaite que ces trois composantes s'enrichissent mutuellement.

L'appui du parc national des Ecrins avait porté sur des réalisations répondant à cet enjeu, comme les extensions de parkings à la Danchère pour recevoir sans dénaturer le site les nombreux véhicules des randonneurs du lac Lauvitel. On citera aussi la restauration du village principal avec le pavement des ruelles, ou encore la rénovation de la chapelle de Bourg-d'Arud. La création du sentier d'interprétation entre la station des Deux-Alpes et le village de Venosc s'inscrit aussi dans cette complémentarité.

Dans un programme concrétisant le partenariat qui se confirme avec le vote d'adhésion à la charte, la municipalité de Venosc et le Parc national des Ecrins ont annoncé quelques projets à mener dans les trois années à venir.
En matière de connaissance, une thèse portée par Deux-Alpes-Loisirs et bénéficiant d'un financement du Parc national et de la communauté de communes va permettre de mieux connaître l'histoire climatique et des usages dans l'Oisans sur une période de 10 000 ans.
La tourbière de la Muzelle fera l'objet d'une présentation au refuge pour faire comprendre aux randonneurs les intérêts de ce milieu naturel particulier et retracer l'histoire de son exploitation.
La commune et l'Office de tourisme souhaitent aussi que le Parc national les accompagne dans la réalisation de circuits de promenade pour un public familial arrivant des Deux-Alpes par la télécabine et souhaitant découvrir le patrimoine local.

Au Lauvitel, la commune qui vient d'acquérir un chalet, souhaite en faire un lieu de mémoire en l'agrémentant de panneaux d'interprétation retraçant l'histoire de l'utilisation de ce vallon emblématique : de la chasse au chamois relatée dans la littérature montagnarde à la réserve intégrale en passant par le pastoralisme et la pêche.

A Mizoën, l'adhésion l'emporte par 7 voix pour et 4 voix contre.

Avec son village perché sur le promontoire dominant le barrage du Chambon, Mizoën ouvre la porte de la vallée du Ferrand et du plateau d'Emparis.

A proximité des Deux-Alpes, la commune garde ses habitants (185) en permettant que les jeunes travaillant en station puissent l'habiter. Mizoën est bien souvent en tête de liste du concours des villages fleuris et montre ainsi que l'accueil est ici dans sa nature.

Le parc national a de longue date travaillé avec la commune et son maire André Jouanny.
Citons notamment les différents aménagements sur le site des Clots qui offre un espace d'accueil et de découverte à la portée de tous, la restauration d'un « trésor », un bâtiment précieux dans le village que les habitants utilisaient pour stocker les récoltes ainsi que diverses aides pour la bonne gestion des alpages sur le plateau....

Dans un programme d'actions concrétisant cette adhésion à la charte, la municipalité souhaite que le Parc national participe à la réfection des panneaux d'information touristique dans les hameaux et aux portes du plateau d'Emparis.

Il est aussi envisagé de restaurer les infrastructures vétustes sur le site des Clots.

L'implantation d'une signalétique de réglementation sur les pistes du plateau favoriserait aussi un meilleure organisation de la circulation des visiteurs en préservant les milieux naturels et les alpages.

La préoccupation de la municipalité est aussi de préserver les espaces ouverts autour des hameaux en maintenant des pratiques agricoles ou, à défaut, d'engager des travaux de défrichement.

Bien entendu, au-delà des infrastructures, le Parc national apportera aussi sa contribution au travers des actions des agents du secteur de l'Oisans dans le domaine de la connaissance des patrimoines naturel et culturel et de l'animation auprès des habitants et des visiteurs.

Pour en savoir plus

Voir la carte de l'adhésion des communes à la charte du Parc national des Écrins mise à jour au fur et à mesure.

Le processus d'adhésion , lancé par les préfets de région au début du mois de mars 2013, invite les 59 communes de l'aire optimale d'adhésion à délibérer sur leur adhésion à la charte, dans un délai de quatre mois, soit d'ici la fin juin 2013 en Isère et avant le 8 juillet 2013 dans les Hautes-Alpes.

Pour en savoir plus :

Un document d'information, co-signé par l'association des élus des communes du Parc national des Écrins, décline 36 questions et réponses sur la charte, à destination des conseillers municipaux qui sont appelés à se prononcer.

Télécharger :  2013 - 36 questions et réponses sur la charte (815.48 KB)

Télécharger le document de la charte, validé par le Conseil d'État :  2012 - Charte du Parc national des Écrins (6.74 MB)