A l'invitation de la Région PACA et de l'État, des acteurs des sports de nature et des représentants des organismes et institutions gestionnaires de ces activités ont échangé sur les valeurs éducatives, l'éco-mobilité, la sécurité ou encore le lien avec la santé... Dès lors que les activités de pleine nature sont indissociables de l'activité touristique, l'organisation de l'offre et de l'encadrement doivent répondre à des exigences économiques.
Le maire de l'Argentière-la-Bessée, Joël Giraud, a accueilli les participants en invitant à réfléchir à des " pratiques vertueuses " pour les sports de nature, tout en soulignant leur importance pour l'économie locale.
D'emblée, les congressistes ont pris de la hauteur : sur le plan géographique tout d'abord puisque cette 3ème édition des rencontres régionales " Sports de nature, territoires et développement durable " se déroulait cette année en montagne mais aussi grâce à l'intervention de Philippe Bourdeau, professeur à l'Institut de géographie alpine, chargé de " planter le décor " sur l'évolution des pratiques sportives dans leurs rapports à la nature.
Après l'intervention de Philippe Bourdeau, géographe, des sportifs, professionnels du tourisme et gestionnaires d'espaces ont témoigné de leurs expériences.
Bien conscients que " la nature, c'est de l'économie ", les témoins invités à contribuer aux débats ont parlé d'une nécessaire alliance entre sport et nature, de concertation et de dialogue " pour ne pas tuer la poule aux œufs d'or " ...
Dans cet esprit, Jean-Pierre Nicollet, chargé de mission au Parc national des Écrins concernant les activités de nature, était invité à présenter l'expérience des conventions organisées entre le Parc national et les fédérations sportives. Si un parc national est un espace offert à la découverte, son décret précise que certaines activités y sont réglementées. C'est le cas du VTT (interdit dans le cœur), des sports aériens et de l'escalade quand elle est liée à des aménagements.
Au-delà des aspects réglementaires, la mise en place de convention avec les pratiquants permet avant tout de " se parler et de rapprocher les points de vue ". La convention " Alpinisme et escalade " dans le Parc national des Écrins, initiée en 1992 et renouvelée cet été, est un exemple de ces démarches forcément constructives. Des conventions de ce type sont mises en place également avec les représentants des pratiquants du vol libre et avec la fédération de vol à voile.
" Ce n'est pas toujours la biodiversité qui est un argument pour encadrer les activités mais la préservation du " caractère " du territoire qui est mis en avant... "