A partir de cette année, le protocole de suivi du glacier blanc va être réalisé sur l'ensemble de sa longueur, entre 2900 et 3920 mètres d'altitude. Il sera désormais "mieux" échantillonné avec 3 sites supplémentaires de mesures au-dessus et en-dessous de ceux réalisés habituellement.
Parmi les sommets de plus de 4 000 m, le glacier Blanc est le plus méridional des Alpes. Une situation particulière qui justifie pleinement de rejoindre GLACIOCLIM, le réseau de suivi des glaciers. "De fait, c'est cette démarche qui implique de mettre le protocole de suivi à de nouveaux standards afin d'étudier le glacier sur toute sa longueur" souligne Julien Charron, chargé de mission au service scientifique du Parc national.
Les données collectées par Glacioclim (service national d'observation) sont mises à disposition des chercheurs à l'échelle internationale dans le cadre des suivis des glaciers et du climat.
L'installation de nouvelles balises, dont la plus haute de l'arc alpin, juste sous le dôme de neige des Ecrins, à 3900 mètres d'altitude, a nécessité une organisation particulière pour le Parc national des Ecrins et l'IRSTEA qui ont mené l'opération conjointement.
Des agents des deux organismes ont été déposés avec du matériel pour installer les balises à plus de 7 mètres de profondeur dans la face nord du Dôme de neige des Ecrins. Pour cette opération, l'aide précieuse du PGHM de Briancon et de son hélicoptère a été décisive, sans oublier l'accueil "chaleureux" des gardiens du refuge des Ecrins, appréciable dans une semaine du mois de mai, particulièrement hivernale.
Pas d'accumulation de neige exceptionnelle
Les carottes réalisées à cette occasion permettent de se faire une première idée des accumulations de neige (équivalence en eau) après cet hiver particulièrement enneigé. Contre toute attente, il semble que les accumulations soient au-dessus de la moyenne mais a priori pas exceptionnelles.
En pleine saison froide, la neige en altitude peut être déplacée facilement par le vent. Les meilleures accumulations sont celles de l'automne et du printemps (neige lourde en altitude)... Les calculs plus précis à venir permettront d'en savoir un peu plus.
Dans le cadre du nouveau protocole, c'est l'IRSTEA qui sera chargé d'établir le bilan de masse... après les mesures de la fonte estivale.