Jean-Jacques Daubert, un apiculteur heureux !
6 distinctions en 5 participations !
Les résultats sont tombés le 8 mars dernier : 72 miels ont été primés par le jury du Concours des miels de France, dont deux 2 présentés par Jean-Jacques Daubert. L’apiculteur de l’Embrunais repart ainsi avec une médaille d’argent pour son miel polyfloral et une médaille de bronze pour son miel de montagne, estampillé Esprit parc national.
Jean-Jacques n’en est pas à sa première participation, comme il nous l’explique : « Je présente un miel dans chaque catégorie du concours depuis sa création il y a 5 ans. Mais c’est la première fois que je reçois 2 médailles sur la même édition ! » À raison d’une médaille par an et de 2 médailles en 2021, l’apiculteur totalise donc 6 médailles en 5 concours : un beau palmarès ! « Je suis toujours content de voir mes miels gagner, commente Jean-Jacques. C’est un gage de qualité car des analyses de chaque miel sont faites dans le cadre du concours. Elles montrent bien leur richesse. »
Ces analyses en apprennent également plus la composition du miel : « Je suis toujours curieux de voir l’influence des conditions météo sur mes miels d’une année à l’autre. L’origine florale est toujours différente. On y retrouve les mêmes familles de fleurs mais en proportions différentes, ce qui fait changer le goût et la couleur du miel. »
Un printemps 2021 particulièrement rude pour l'apiculture
Comme l’a souligné l’UNAF, l’Union nationale de l’apiculture française, l’année 2021 s’est révélée très dure pour les apiculteurs. En cause, « des conditions météorologiques défavorables tout au long du printemps jusqu’en début d’été [qui] ont considérablement réduit la production nationale de miel ».
Jean-Jacques Daubert n’a malheureusement pas été épargné par ces conditions difficiles, comme il nous le raconte : « Je ramène habituellement du sud une cinquantaine de ruches fin mars/début avril pour qu’elles profitent de la floraison des arbres fruitiers à Châteauroux. L’année dernière, quand je suis monté avec mes ruches, j’ai rapidement vu une baisse des populations d’abeilles. » La faute aux épisodes de froid et de sécheresse successifs qui ont malmené la végétation : « Il n’a y pas eu énormément de fleurs », confirme Jean-Jacques. À leur arrivée à Châteauroux, il y avait beaucoup de couvains dans les ruches, mais les pontes se sont arrêtées. Avec le mauvais temps, les abeilles n’ont pas pu sortir et elles ont consommé les réserves de pollen et de nourriture. »
Les conséquences de ce printemps « pourri » ont été immédiates. Jean-Jacques nous explique : « Les stocks dans les ruches ont chuté considérablement et malgré ça, je trouvais fréquemment des abeilles mortes devant la ruche car elles n’avaient pas assez à manger. Ça a donné des miellées assez tardives. Un peu partout en France, il n’y a pas eu de miel de printemps. Ici, ça a été des récoltes de plein été. »
Espérons que la météo de ce printemps sera plus clémente, tant pour la végétation que pour les abeilles... Du côté de l’Embrunais, si les conditions sont bonnes, les abeilles de Jean-Jacques devraient retrouver dès la semaine prochaine l’air pur des Écrins !