- Année scolaire : 2013-2014
Nous avons de la chance car l'école se situe dans la "plaine de Vallouise" et en quelques minutes à pied nous pouvons nous rendre sur des chemins où il est possible de découvrir la nature.
Cette année encore, Marie, garde-monitrice du parc des Ecrins vient partager avec nous quelques-unes de ses connaissances.
Nous allons partir à la découverte des petites bêtes !
Octobre : sortie d'automne
Quel beau début d'automne ! Nous profitons d'une matinée ensoleillée pour partir à la recherche de quelques petites bêtes. Marie nous explique que beaucoup d'entre elles ont besoin de chaleur pour pouvoir se mettre en activité.
Nous voilà partis. Nous avons des boites-loupes qui permettent, une fois récoltées les petites bêtes, de les observer sans leur faire mal. Puis nous les relâchons, bien sûr.
Très vite, nous trouvons des criquets. Ils sont nombreux et nous nous amusons beaucoup à les ramasser.
Les criquets ont de grandes pattes à l'arrière pour pouvoir sauter. Ils ont des antennes sur la tête, au-dessus de leurs yeux. Marie nous montre également leurs ailes. Ils ont des ailes dures qui protègent de grandes ailes pliées en éventail et un peu transparentes, avec lesquelles ils peuvent voler.
Nous trouvons même des criquets gris qui, lorsqu'ils sautent, laissent entrevoir du bleu. Marie déplie les ailes de l'un de ces criquets pour nous les montrer : c'est beau ! Mais quand le criquet gris se pose par terre, on ne le voit plus !
Sauterelle
Marie nous apprend à distinguer les criquets des sauterelles : celles-ci ont des antennes très longues, bien plus longues que celles des criquets. Nous avons même trouvé une femelle qui a un "couteau" lui permettant de pondre. Les femelles de criquets n'en n'ont pas.
Il y a plein de grillons ! Ils sont noirs avec le corps plus aplati que celui des criquets ou des sauterelles. Mais ils sautent aussi !
Grillons
Nous trouvons aussi des fourmis, des gendarmes et quelques papillons. L'un d'entre eux retient notre attention car il est très beau ; le dos de ses ailes est gris avec des petits points, mais l'intérieur est d'un magnifique bleu. C'est un azuré, bleu comme l'azur !
Oh ! Une araignée ! Les plus grands d'entre nous essaient de compter les pattes : 6 chez le criquet, 8 chez l'araignée !
Et voici un syrphe (photo de droite). Il a les mêmes couleurs qu'une guêpe mais il est plus proche des mouches et ne pique pas.
A l'ombre d'un arbre, nous trouvons des limaces et des escargots. Ils ont un corps mou et n'ont pas de patte. Ils avancent lentement sur leur corps.
Il est temps de rentrer. Nous avons vu beaucoup de petites bêtes !
Une semaine après, Marie revient dans notre classe.
Tous ensemble, nous nous remémorons les petites bêtes vues la semaine dernière. Nous nous en souvenons très bien. Marie a amené des photos de ces petites bêtes. Ainsi, nous pouvons les regarder de nouveau.
Marie a aussi amené des dessins représentant ces bestioles. Nous devons replacer chaque photo sur le dessin correspondant.
Puis nous essayons de classer ces petites bêtes.
Il y a celles qui ont un seul gros pied, qui est aussi leur corps, comme les limaces et les escargots, et celles qui ont plusieurs pattes.
Dans ce dernier groupe, il y a celles qui ont de très nombreuses pattes (les « mille pattes »), d'autres qui ont 8 pattes (les araignées, les faucheux) et d'autres qui ont 6 pattes.
Et dans celles qui ont 6 pattes, il y a celles qui sautent (les sauterelles, les criquets et les grillons), celles qui ont 4 belles ailes colorées (les papillons) etc.
A chaque fois, nous les rangeons sur des feuilles de papier de couleur différente.
Nous savons déjà plein de choses sur les petites bêtes !
Les grandes maquettes des petites bêtes
Janvier 2014. Marie revient dans notre classe avec des objets volumineux : des maquettes de petites bêtes.
Nous faisons 3 groupes, un avec Fabienne, notre maîtresse, un avec Manue, notre atsem et un avec Marie. Chaque groupe a un tas de morceaux de bois qu'il doit assembler pour reconstituer une bestiole. Et il doit aussi deviner quelle bestiole c'est !
Les maquettes ont été réalisées par Olivier Warluzelle, un garde-moniteur du Parc national des Ecrins qui travaille dans le Valgaudemar.
Chaque groupe reconstitue sa maquette : le corps a trois couleurs : la tête en bleu, le thorax en jaune et l'abdomen en rouge. Nous fixons au thorax les pattes et les ailes s'il y en a.
Puis nous devons deviner ce que c'est.
Celle-ci n'a pas d'ailes : peut-être un criquet. Un criquet ? Rappelons nous cet automne : les criquets avaient les 2 pattes de derrière bien plus grandes que les autres : ce sont celles qui leur permettent de sauter. Finalement, nous pensons que c'est une fourmi.
Celle-ci ressemble à une abeille. Mais nous remarquons qu'elle n'a que deux ailes « normales », qui lui servent à voler. Elle a aussi deux minuscules ailes avec lesquelles elle ne peut voler : elles lui servent à s'équilibrer et se stabiliser au cours du vol. C'est une mouche.
Et celle-là ? Trop facile ! Avec son dard au bout de l'abdomen, nous la reconnaissons tout de suite : une abeille ! Elle a bien quatre ailes.
Puis chaque groupe doit montrer aux autres la bestiole qu'il a montée. Tous ensemble nous les examinons. Ces trois « petites bêtes » ont chacune 6 pattes : ce sont des insectes. Leur corps est formé de trois parties. Nous observons aussi les antennes, les ailes et la bouche. Par exemple, celle de la mouche ressemble un peu à un petit aspirateur : elle aspire et suce les aliments.
Il y a une quatrième maquette que nous montons tous ensemble avec Marie. Elle n'a que deux couleurs. Très vite, nous devinons que c'est une araignée car elle a huit pattes. Son corps n'est composé que de deux parties. Le thorax et la tête sont ensemble : c'est le céphalothorax. Et l'abdomen. Sur la maquette, il y a à l'avant huit trous : ils représentent ses huit yeux. Elle a aussi des sortes de crochets à l'avant, qui lui servent à injecter du venin dans ses proies pour les immobiliser. Elle injecte aussi un suc qui transforme l'intérieur des proies en liquide qu'elle aspire.
Marie nous a aussi amené quelques objets : une fleur, de l'herbe, une tige, un tuyau, une seringue, une paire de ciseau.
Au fond de la fleur, il y a du nectar, un liquide sucré que le papillon aime bien. Comment fait-il pour aller chercher ce nectar. Avec une bouche en forme de ciseaux ? Mais non ! Il a une longue trompe qu'il déroule pour aller aspirer le nectar. Marie imite le papillon.
Et quel insecte voudrait grignoter ce brin d'herbe ? Un criquet par exemple. Lui a une bouche qui lui permet de couper et broyer les aliments. Un peu comme avec des ciseaux.
Quant aux punaises, elles se nourrissent de la sève qui circule dans les plantes. Elles ont une bouche qui leur permet de perforer la tige et d'aspirer la sève. Marie imite la punaise avec la seringue.
Et voilà, nous en savons un peu plus sur les petites bêtes !
La mésange fait son nid
Mars 2014 - Ca y est ! Des mésanges charbonnières occupent notre nichoir !
L'an dernier, la première année que nous avions posé ce nichoir grâce à l'aide de Vincent, elles n'étaient pas venues.
Mais cette année, elles y construisent leur nid ! Une caméra placée à l'intérieur du nichoir permet de les observer.
Est-ce que ce sont des mésanges qui venaient cet hiver à la mangeoire ?