2 médiatrices pour parler alpages

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Troupeau gardé sur l'alpage de Combeau © R. Papet - PNE
Si vous randonnez dans les alpages des Écrins cet été, vous croiserez certainement Camille ou Julia, les 2 médiatrices pastorales du Parc national. Leur rôle : aller à la rencontre des randonneurs pour expliquer le fonctionnement de l’alpage et les bons comportements à adopter, en particulier avec les chiens de protection.

Camille (à gauche) et Julia (à droite), les 2 médiatrices pastorales du Parc national des Écrins © I. Miard - PNEJulia et Camille ont toutes deux commencé leurs missions à la fin juin. Pour Julia, le territoire de ses interventions couvre le Briançonnais, la Vallouise et l’Embrunais ; pour Camille, le Champsaur et le Valgaudemar. Mais peu importe l’alpage, leur message reste le même : la montagne n’est pas qu’un terrain de jeu pour les randonneurs, c’est aussi le lieu de travail des bergers. Pour faciliter les activités des uns et des autres, mieux vaut avoir quelques connaissances de base, que Julia et Camille se font un plaisir de transmettre.

Romane Bonnelle, chargée de mission pastoralisme, prédation et tourisme au Parc national, explique : « Les médiatrices peuvent adapter le message en fonction des personnes rencontrées, selon qu’elles soient à pied ou en VTT, qu’elles connaissent un peu les alpages ou pas du tout, qu’elles soient à l’aise avec les chiens de protection ou inquiètes. Pour les gens qu’elles rencontrent, c’est beaucoup plus enrichissant qu’une vidéo ou un flyer ! »

Portraits de médiatricesJulia au lac de Fangeas © T. Maillet - PNE

Julia, nouvelle recrue cet été, explique ce qui l’a poussé à accepter ce poste : « Je suis intéressée par le pastoralisme, parce que c’est une partie intégrante de la montagne et du patrimoine. On est dans des paysages où l’utilisation des espaces n’est pas la même, c’est ce que j’aime ici. Quand il y a des problèmes en alpage, c’est souvent lié à une méconnaissance des randonneurs ou des VTTistes, surtout depuis quelques années. La sensibilisation est la première étape d’un long travail, car il est important que tout le monde s’entende bien. Les bergers n’ont pas toujours des journées faciles ! »

Camille à Saint-Michel-de-Chaillol © M. Corail - PNE Camille, déjà en poste l’été dernier, nous parle de son travail : « C’est un boulot hyper chouette, avec un cadre de travail incroyable, des équipes supers et des discussions intéressantes avec les bergers. Il est important de transmettre aux gens des connaissances sur l’alpage. Généralement, les gens sont curieux de la vie pastorale, de la montagne, de la faune et de la flore. Toute la sensibilisation qu’on fait fait partie des choses qui font avancer les problématiques de territoire. J’ai adoré faire ça l’été dernier ! »